Le vélo électrique a conquis les personnes soucieuses d’avoir une mobilité plus écologique sans toutefois devoir faire trop d’effort. Mais leur utilisation reste très réglementée, car la différence entre un vélo électrique et un scooter électrique est mince : elle se situe au niveau de la vitesse maximale autorisée. Or, comme pour les scooters, il est possible de les débrider…
Vélo électrique : Amazon vend des kits de débridage (et c’est illégal)
Amazon : des kits de débridage pour vélo électrique en vente
Selon le quotidien britannique The Times, qui a repéré les produits en question, le géant Amazon proposerait sur son site de vente des kits de débridage pour vélo électrique. Ils permettent de dépasser la limitation fixée électroniquement sur les moteurs. Un peu le même principe que les kits de débridage pour les scooters, très répandus chez les jeunes.
Et le prix n’est pas élevé : 150 livres sterling, souligne The Times, l’équivalent d’environ 170 euros. Pour les spécialistes de la sécurité routière, et notamment Roger Geffen, directeur de la politique de Cycling UK (organisation caritative qui promeut l’usage du vélo fondée en 1878), c’est inquiétant. Il juge que les vendeurs en ligne doivent prendre leurs responsabilités et interdire purement et simplement la vente de ces kits. Car ceux-ci sont totalement illégaux.
De lourdes amendes si vous débridez le moteur
En France, par exemple, un vélo électrique doit avoir une vitesse maximum de 25 km/h lorsqu’il roule sur moteur. Cela n’empêche bien évidemment pas d’aller plus vite, notamment en pédalant, mais le moteur lui ne peut pas permettre de dépasser la vitesse fixée par la loi. Or, les kits de débridage proposent, au contraire, d’atteindre une vitesse de près de 45 km/h, soit la limite autorisée pour un scooter.
Les cyclistes qui seraient intéressés risquent gros : plusieurs milliers d'euros d’amende en cas de débridage. Sans compter qu’en cas d’accident, la modification du moteur peut conduire à ce que l’assurance ne prenne pas en charge les dommages, qu’ils soient personnels ou des tiers.
Mais Amazon estime qu’il n’a rien à se reprocher : les vendeurs sont des vendeurs tiers, et son marketstore n’est là que pour les héberger. De plus, la vente des kits n’est pas illégale, c’est leur utilisation sur route qui l’est. Mais ça, les vendeurs généralement ne le précisent pas...