En 2024, la part de marché de la voiture électrique a diminué pour la première fois depuis 2020 en Europe, atteignant 13,6%. Les modèles hybrides, plus accessibles, ont séduit un nombre croissant d’acheteurs, bouleversant ainsi les tendances du marché automobile.
Voiture électrique : pourquoi les ventes chutent en Europe
La voiture électrique en perte de vitesse
Malgré un essor notable depuis 2020, les voitures électriques ont vu leur part de marché reculer en Europe en 2024, tombant à 13,6% sur l’année. Cette baisse est largement attribuée à la suppression des subventions en Allemagne, principal marché du continent. Ces aides, qui jouaient un rôle crucial dans l’attractivité des modèles électriques, ont laissé place à des prix élevés, décourageant de nombreux consommateurs.
Cependant, les ventes électriques n’ont pas été homogènes dans toute l’Europe. Des progressions ont été enregistrées dans des pays comme la Belgique, le Danemark ou les Pays-Bas, où l’engouement pour ces véhicules reste fort. Au Royaume-Uni, un cadre réglementaire ambitieux a même permis une augmentation des ventes de 21,4%. Pourtant, ces exceptions ne suffisent pas à inverser la tendance globale. L’avenir pourrait toutefois réserver un rebond grâce à l’arrivée de modèles plus abordables. Plusieurs constructeurs prévoient de lancer des gammes adaptées aux budgets plus modestes, ce qui pourrait raviver l’intérêt pour ces véhicules propres.
L'essor des hybrides : un choix pragmatique
Face à la baisse des ventes de voitures électriques, les modèles hybrides ont connu une véritable percée, représentant 30,9% des immatriculations en 2024. Ces véhicules, combinant un moteur thermique et une petite batterie électrique, apparaissent comme un compromis idéal. Ils permettent une conduite partiellement électrique tout en conservant une autonomie accrue et des coûts plus contenus. Toyota-Lexus et Renault ont largement profité de cette tendance.
Le constructeur français a notamment vu ses modèles hybrides se démocratiser sur des segments variés, des SUV aux petites citadines comme la Clio. Ces véhicules attirent également les acheteurs dans des pays encore réticents à passer à l’électrique pur, comme l’Italie ou l’Espagne. Les hybrides apparaissent ainsi comme une étape transitoire vers une électrification totale, mais leur succès pose question sur la stratégie des constructeurs. Le lobby automobile appelle à une plus grande flexibilité dans les politiques de l’Union européenne afin de soutenir à la fois l’innovation et l’accessibilité des modèles électriques.