Voitures électriques : le coup de la panne en 2024 ?

En 2023, le marché automobile français a connu une croissance significative, marquée par une augmentation notable des immatriculations de voitures électriques et hybrides rechargeables. Cependant, les perspectives pour 2024 sont plus incertaines, malgré l’intérêt croissant pour les modèles électriques.

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Par Aurélien Delacroix Publié le 2 janvier 2024 à 8h31
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17%Les voitures électriques ont représenté 17 % des immatriculations en 2023.

L'industrie automobile peut se féliciter de l'année 2023, qui a enregistré une progression notable de 16,07 % des immatriculations de voitures particulières neuves. Un des faits marquants de l'année a été la mise en circulation d'un nombre record de voitures électriques et hybrides rechargeables. Les voitures électriques ont représenté 17 % des immatriculations, tandis que les hybrides rechargeables en constituaient 9 %. Ensemble, ces véhicules ont formé 26 % du total des immatriculations, un record historique pour le marché français.

Les voitures électriques soutiennent le marché

Cette hausse spectaculaire des ventes de véhicules électriques, avec une augmentation de 47 % par rapport à 2022, a été en partie stimulée par le Model Y de Tesla, devenant le modèle électrique le plus vendu en France. Les constructeurs se sont précipités pour immatriculer des véhicules avant le durcissement du bonus écologique, prévu pour le 15 mars 2024, reflétant ainsi un intérêt grandissant pour les voitures moins polluantes.

Malgré cette croissance, les prévisions pour 2024 s'annoncent plus compliquées. Les nouvelles commandes de véhicules sont en baisse, reflétant une économie marquée par l'inflation et des coûts élevés de l'essence et des véhicules. Cette situation rend le choix entre les types de véhicules - essence, hybride ou électrique - plus complexe pour les consommateurs.

Perspectives incertaines pour 2024

De plus, le durcissement du bonus écologique pourrait freiner l'électrification du parc automobile. La réduction potentielle du bonus, passant de 5.000 à 4.000 euros pour les 50 % de Français les plus aisés, pourrait dissuader certains acheteurs potentiels. Cette mesure exclurait également des modèles phares fabriqués hors de l'Europe, comme la Tesla Model 3 et la Dacia Spring.

Face à ces changements, les constructeurs automobiles s'adaptent. Renault, par exemple, espère améliorer ses ventes avec la Mégane E-tech, en concurrence directe avec des modèles comme la Model 3 de Tesla. Cependant, la restriction du nombre de modèles éligibles au bonus écologique et la baisse anticipée de cette aide pourraient affecter le marché. La part des ventes bénéficiant de ce coup de pouce financier serait considérablement réduite.

Malgré tout, certains observateurs restent optimistes pour l'année à venir, misant sur le lancement de modèles plus abordables, tels que la e-C3 de Citroën et la R5 de Renault. Ces nouveaux modèles pourraient stimuler les ventes de véhicules électriques, contribuant à atteindre l'objectif gouvernemental d'une part de marché de l'électrique de 21 % en 2024.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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