Cinq millions de français dépendent des minima sociaux selon l’INSEE

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 19 novembre 2014 à 6h30

4,5 millions de personnes dépendent des minima sociaux pour vivre en France. Dépendaient : ces chiffres datent de fin 2012, et ont été rendus publics cette semaine par l'INSEE, le temps que l'institut compile et interpréte les données qu'il collecte à travers le pays. Autant dire que le cap des cinq millions est franchi, ou sur le point de l'être.

On ne parle "heureusement" pas ici de foyers, ce qui serait énorme, mais bien de personnes. Dans les 4,5 à 5 millions sont compris les conjoints et les enfants. Mais vivre des seuls minima sociaux n'est techniquement pas possible. Une personne seule reçoit, avec le RSA, 509,30 euros, 763,,95 avec un enfant, et 916,74 euros avec deux enfants. Chaque enfant à charge en plus apporte 203,72 euros d'allocation supplémentaire. Pour un couple, les montants sont identiques : Deux personnes sans aucun revenu touchent ainsi 763,95 euros, 916,74 avec un enfant, 1069,53 avec deux, et 203,72 euros par enfant supplémentaire. A noter que le RSA est majoré, dans le cas d'un parent isolé, de 150 euros en moyenne.

Pourtant, selon l'INSEE, le RSA et l'ASS (l'allocation de solidarité spécifique, versée aux chômeurs en fin de droits) sont la seule source de "revenu" pour 2,1 millions de foyers en France. Un chiffre en hausse de 25 % sur cinq ans, soit une augmentation du nombre de bénéficiaires des minimas sociaux de 430 000. Le rapport de l'INSEE confirme donc ce que tout un chacun devinait de manière empirique : La crise déclenchée en 2008 a touché tout le monde, mais a agravé la situation des plus fragiles, et a fait basculer nombre de ceux qui étaient déja en difficulité dans la misère la plus totale. A cet égard, le nombre de chômeurs de très longue durée atteint des records : fin 2012, plus de 600 000 personnes ont déclaré à l'INSEE ne pas avoir travaillé du tout au cours des deux dernières années.

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

Suivez-nous sur Google News Economie Matin - Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités.