Les Etats-Unis prêts à taxer les entreprises américaines partout dans le monde

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 4 février 2015 à 18h06
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238 MILLIARDS $La taxe exceptionnelle de 14% rapporterait 238 milliards de dollars aux États-Unis.

Coup dur pour les entreprises américaines qui stockent leur trésor de guerre en dehors des frontières américaines. L'administration Obama compte bien taxer cet argent.

En tout et pour tout, c'est l'équivalent de 2 000 milliards de dollars que les entreprises américaines — technologiques et pharmaceutiques, principalement — détiennent à l'étranger. Un véritable système qui permet d'échapper à l'impôt et ce, de manière tout à fait légale… même si pour la morale, on repassera.

Apple, parangon de l'optimisation fiscale

Apple est typique du problème : le créateur de l'iPhone est assis sur un tas d'or virtuel, puisque 88% de son « trésor de guerre », soit 130 milliards de dollars, est détenu hors du territoire américain. Et pas question pour « la Pomme » de rapatrier cet argent qui serait alors taxé de 35% par le fisc américain…

Plutôt que de réduire cet impôt, Barack Obama décide d'aller dans le sens inverse : taxer les profits des entreprises US réalisés à l'extérieur du pays. Une taxe exceptionnelle de 14% sur les profits stockés à l'étranger est dans le projet de loi de finances, qui débutera le 1er octobre. Cette taxe ne serait prélevé qu'une fois et servirait à récupérer rien moins que 238 milliards de dollars.

Un vote pas assuré

Le président américain souhaite avec cet argent financer les infrastructures dont le pays a cruellement besoin, qu'il s'agisse des ponts ou des routes ou des réseaux. Quant aux profits futurs, ils devraient être taxés à hauteur de… 19%.

En l'état, cette bombe législative a cependant bien peu de chances de passer la rampe du Congrès. Les Républicains, bien que choqués par l'optimisation fiscale des entreprises, pourraient ne pas décider de voter ce projet de loi.

Le projet de loi du président américain risque de ne pas passer.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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