Les rabais d’été reviennent, et avec eux une avalanche de promesses commerciales. Mais derrière les étiquettes colorées se cachent aussi des obligations précises. Avant de dégainer sa carte bleue, mieux vaut connaître les limites, les dates… et ses droits.
Soldes d’été 2025 : tout ce qu’il faut savoir

Le coup d’envoi officiel des soldes d’été 2025 sera donné le 25 juin à huit heures du matin. Pendant quatre semaines, jusqu’au 22 juillet, consommateurs et commerçants joueront à nouveau leur traditionnel duel autour des prix cassés. Dans un climat économique où chaque bon plan compte pour les ménages à petit budget, les règles qui encadrent cette opération commerciale sont plus que jamais au cœur du jeu.
Un calendrier harmonisé… sauf exceptions
En France métropolitaine, la période des soldes reste stable : du mercredi 25 juin au mardi 22 juillet 2025. Mais plusieurs territoires ultramarins appliquent un calendrier différencié :
- Corse : du 9 juillet au 5 août ;
- Guadeloupe : du 27 septembre au 24 octobre ;
- Martinique : du 2 au 29 octobre ;
- La Réunion : du 1er au 28 février 2026 ;
- Saint-Pierre-et-Miquelon : du 16 juillet au 12 août ;
- Saint-Barthélemy et Saint-Martin : du 11 octobre au 7 novembre.
Ces décalages visent à respecter les cycles climatiques et les habitudes de consommation locales. L’arrêté du 27 mai 2019 fixe la durée et les modalités légales des soldes.
Affichage, prix et étiquetage : une réglementation sans compromis
Le cadre légal impose des obligations strictes. Tout produit soldé doit avoir été proposé à la vente au moins un mois avant le début des soldes. Le Code de la consommation interdit l’introduction de nouveaux produits spécifiquement pour l’opération.
Les articles doivent être clairement identifiables, affichés avec leur ancien et nouveau prix, et distinctement localisés dans le point de vente. En cas de publicité mensongère, une amende de 1 500 euros peut être infligée au commerçant.
Depuis le décret n° 2022‑424 du 25 mars 2022, les obligations sont renforcées, notamment sur le prix de référence (le plus bas pratiqué au cours des trente jours précédents).
Garanties légales et recours : les droits intangibles du consommateur
Soldé ou non, un produit reste soumis à :
- la garantie légale de conformité (2 ans) ;
- la garantie contre les vices cachés.
- une éventuelle garantie commerciale, proposée gratuitement ou non.
Pour les achats à distance, le droit de rétractation est de 14 jours. Le vendeur doit informer clairement sur le prix total, les délais de livraison, et l’identité du vendeur.
En cas de conflit, le recours à un médiateur ou un conciliateur est encouragé.
Soldes en ligne et cybersécurité : les nouvelles frontières du bon plan
Les plateformes de vente en ligne sont soumises aux mêmes obligations que les magasins physiques. Depuis le 28 mai 2022, la directive européenne 2019/2161 impose :
- la mention des critères de classement des offres ;
- la transparence des avis clients ;
- l’identification des partenariats commerciaux.
Pour les arnaques en ligne, deux dispositifs existent :
- THESEE : traque des escroqueries numériques ;
- PHAROS : signalement des contenus illicites.
Simuler, comparer, anticiper : les outils à portée de clic
Le simulateur de réduction officiel est disponible sur Service-Public.fr et sur data.gouv.fr.
Ce simulateur permet de calculer avec précision le prix après réduction, en intégrant promotions, rabais et remises. Il est fondé sur le moteur G6K, utilisé aussi par l’administration fiscale.
Qu’il s’agisse de liquider un stock ou de faire de bonnes affaires, les soldes restent un pilier de la consommation française. Mais en 2025, la braderie ne rime plus avec anarchie : le cadre est clair, les outils sont là, les sanctions aussi. Reste à chacun de faire ses choix — en connaissance de cause.