MISE A JOUR : ce jeudi 10 septembre 2015 le conseil d'administration d'Alcatel-Lucent a décidé de baisser l'enveloppe de départ de Michel Combes à "seulement" 7,9 ,millions d'euros contre les 13,7 initialement prévus.
Michel Combes doit quitter la direction d'Alcatel-Lucent pour prendre la présidence de l'opérateur Numericable-SFR. Ce transfert ne se déroule pas sans heurts : le futur ex-directeur général de l'équipementier télécoms s'est assuré de confortables bonus.
Ce sont en effet 14 millions d'euros sur trois ans que Michel Combes devrait recevoir, indique le Journal du Dimanche. Une enveloppe composée de 4,5 millions d'actions qu'il pourra revendre par lots sur les trois années à venir ; il y a là un cocktail de rémunération liée à des critères de performance, à des stocks options, ainsi qu'à une clause de non concurrence.
Faillite
Michel Combes était directeur-général d'Alcatel-Lucent depuis mai 2013. Sous sa direction, il a « sauvé l'entreprise de la faillite », explique la société dans un communiqué de presse, et en a multiplié la valeur par six, défend-t-on. Il ne s'agirait pas d'une « prime de départ » : une partie de cette rémunération est en effet liée à la performance d'Alcatel-Lucent au sein de Nokia, les deux groupes ayant fusionné.
Parachute doré
Mais malgré ces explications, cette nouvelle affaire de rémunération provoque un coup de sang auprès des syndicats : la CFE-CGC rappelle ainsi que l'ex directeur-général a certes redressé l'entreprise, mais « cela s’est fait au prix d’un plan social d’une violence sans précédent ». Le plan de restructuration a en effet touché 10 000 postes entre 2013 et 2015. Michel Combes avait annoncé en avril qu'il renonçait à son parachute doré de 2,4 millions d'euros.