Banqueroute de la Grèce début juin ?

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 12 mai 2015 à 6h42
Grece
340 MILLIARDSLa dette de la Grèce se monte à 340 milliards d'euros.

C’est à un jeu dangereux auquel s’est prêtée la Grèce ces derniers mois pour tenter de tordre la main de ses créanciers. Mais devant l’exaspération de la communauté européenne et internationale, la pression semble avoir donné quelques fruits même si le spectre d’un défaut de paiement plane toujours.

En envoyant au front des négociations une équipe inexpérimentée et brouillonne menée par un ministre des Finances Yanis Varoufakis volontiers bravache, la Grèce ne s’est pas facilitée la tâche. À la décharge du gouvernement Tspiras, celui-ci a été élu en début d’année sur la promesse de mettre fin à la rigueur…

La rigueur, encore et toujours

Malheureusement, il faudra en passer encore par l’austérité pour régler le lourd problème de la dette du pays. Après la reprise en main des négociations par Alexis Tsipras en direct, les négociations ont fini par aboutir à un début de consensus entre le pays et l’Eurogroupe, la réunion des 19 ministres des Finances de la zone euro.

Lundi 11 mai a eu lieu une réunion de l’Eurogroupe durant laquelle les Grecs devaient espérer le déblocage de la dernière tranche de 7,2 milliards d’euros qui auraient permis au pays de trouver un bol d’air financier. Ce ne sera pas encore le cas, mais la déclaration (forcément très diplomatique pour ne froisser personne) parle de « progrès », mais qu’il va falloir du temps et des efforts supplémentaires pour parvenir à un accord.

Relations tendues

C’est néanmoins une belle avancée quand on sait à quel point les relations étaient tendues entre Athènes et ses créanciers (Union européenne, FMI et BCE) au moment d’entamer les discussions. La Grèce a ainsi versé 770 millions d’euros au titre d’un remboursement dû au FMI. De son côté, la BCE devrait assouplir le fonds de liquidité d’urgence mis en place pour les banques grecques.

Un donnant-donnant qui acte de la bonne foi des deux parties. Mais Athènes n’a plus que deux semaines de liquidités dans les caisses, et le pays tergiverse encore sur l’ampleur des mesures à prendre pour redresser la barre. Pourtant, il en faudra si la Grèce veut négocier un nouveau plan de soutien…

À quoi joue le gouvernement grec ?

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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