Terminé de faire ses courses sur le vieux continent afin de trouver une jeune épousée ! Le Trésor américain en a assez de voir de grosses entreprises américaines, pourvoyeuses de confortables recettes fiscales, tenter l'aventure européenne pour en fait... payer moins d'impôts ailleurs.
Tout cela n'a rien d'anecdotique : le fisc américain s'est fâché, car les fusions acquisitions réalisées depuis les Etats-Unis, par des entreprises américaines, avec des concurrentes installées sur le continent européen, commençaient à devenir un peu trop nombreuses : il y avait pour près de 150 milliards de dollars de mariages dans les tuyaux au moment où Washington a tapé du poing sur la table.
La mesure prise par le Trésor américain mardi 23 septembre vise à rendre plus difficile la délocalisation de l'activité d'une entreprise américaine dans un autre pays, au prétexte que son siège changerait de localisation, pour aller s'installer dans un autre pays. En particulier, en Europe, et en particulier, en Irlande, au Pays-Bas ou en Suisse, histoire d'y payer moins d'impôts qu'aux Etats-Unis (35 % d'impôt sur les sociétés).
Une petite dizaine d'opérations de fusion-acquisition en cours sont concernées par ces nouvelles mesures fiscales, et risquent d'être complexifiées. Mais c'est surtout le caractère dissuasif pour ceux qui étaient tentés par l'aventure européenne qui importe au fisc américain. Enfin, pas n'importe quelle aventure européenne : celle qui visaient d'abord l'optimisation fiscale ! Tout ceux qui voudraient continuer à acheter des entreprises ailleurs dans le monde peuvent continuer à le faire, mais ne pourrons pas aussi facilement qu'avant y installer leur siège, et donc y payer des impôts...