Le Trésor américain dit « No ! » aux évasions fiscales d’entreprises

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 24 septembre 2014 à 5h25

Terminé de faire ses courses sur le vieux continent afin de trouver une jeune épousée ! Le Trésor américain en a assez de voir de grosses entreprises américaines, pourvoyeuses de confortables recettes fiscales, tenter l'aventure européenne pour en fait... payer moins d'impôts ailleurs.

Tout cela n'a rien d'anecdotique : le fisc américain s'est fâché, car les fusions acquisitions réalisées depuis les Etats-Unis, par des entreprises américaines, avec des concurrentes installées sur le continent européen, commençaient à devenir un peu trop nombreuses : il y avait pour près de 150 milliards de dollars de mariages dans les tuyaux au moment où Washington a tapé du poing sur la table.

La mesure prise par le Trésor américain mardi 23 septembre vise à rendre plus difficile la délocalisation de l'activité d'une entreprise américaine dans un autre pays, au prétexte que son siège changerait de localisation, pour aller s'installer dans un autre pays. En particulier, en Europe, et en particulier, en Irlande, au Pays-Bas ou en Suisse, histoire d'y payer moins d'impôts qu'aux Etats-Unis (35 % d'impôt sur les sociétés).

Une petite dizaine d'opérations de fusion-acquisition en cours sont concernées par ces nouvelles mesures fiscales, et risquent d'être complexifiées. Mais c'est surtout le caractère dissuasif pour ceux qui étaient tentés par l'aventure européenne qui importe au fisc américain. Enfin, pas n'importe quelle aventure européenne : celle qui visaient d'abord l'optimisation fiscale ! Tout ceux qui voudraient continuer à acheter des entreprises ailleurs dans le monde peuvent continuer à le faire, mais ne pourrons pas aussi facilement qu'avant y installer leur siège, et donc y payer des impôts...

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).