Un employé français sur trois prêt à quitter son emploi s’il ne peut y utiliser son appareil mobile

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 6 juin 2013 à 14h36

Les salariés français veulent pouvoir amener au travail leurs propres terminaux, smartphone, tablettes ou ordinateurs portables. D'après une étude de VMware, un employé sur trois envisagerait même de quitter son emploi si sa direction lui refusait un tel privilège !

La mode du BYOD (« Bring your own device ») s'est étendue des États-Unis au reste du monde et notoirement, en France. Cette lame de fond met la pression sur les entreprises, où 62% des salariés français estiment que leurs employeurs ne leur fournit pas les outils et applications mobiles nécessaires à une bonne productivité. 64% considèrent que les règles d'utilisation de leurs appareils mobiles ne sont pas suffisamment souples pour un travail nomade efficace.

Les entreprises prêtes pour la mise en place de politiques BYOD

En retour, 39% des décideurs informatiques estiment qu'ils n'ont pas les moyens de répondre à cette forte demande de mobilité. Du côté des entreprises, on s'estime conscient des besoins des équipes en matière de BYOD, à même d'accroître la productivité en même temps que la satisfaction des employés. 76% des DSI assurent avoir mis en place ou prévoient de mettre en place une politique BYOD. D'ailleurs, 37% des DSI confient l'avoir fait dans le but de retenir des talents.

Cependant, bon nombre d'entreprises n'ont encore aucun projet de mise en place d'un programme BYOD. « Si on ne fournit pas aux utilisateurs les ressources mobiles qu'ils exigent, nombre d'entre eux en prendront l’initiative et provoqueront ce changement d'eux-mêmes. Les entreprises les plus lucides reconnaissent cette tendance et privilégient les stratégies de mobilité cadrées afin d'exploiter les initiatives de leurs employés et de générer un avantage concurrentiel », prévient Hervé Uzan, Directeur Général France chez VMware.

BYOD : le problème de la sécurité des données

L'une des pierres d'achoppement reste la sécurité des données : 63% des responsables informatiques estiment que des données appartenant à l'entreprise sont stockées sur des terminaux personnels, 59% pensent même qu'il s'agit d'informations sensibles. Une partie du chemin a néanmoins été accompli par les employés eux-mêmes, qui sont 51% à comprendre les dangers liés au stockage de données d'entreprises sur des services d'hébergement externes.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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