Le gouvernement a annoncé une forte augmentation des taxes sur le Diesel et l’essence pour 2018, augmentation qu’il a justifiée par le fait de compenser la baisse du prix du brut depuis janvier 2017. Mauvaise nouvelle pour Emmanuel Macron et ses équipes : cette justification ne tient plus la route : le pétrole est reparti à la hausse.
Une baisse du pétrole pas si importante que ça
Le gouvernement prévoit d’augmenter les taxes sur le Diesel de plus de 7 centimes d'euro le litre et celles sur l’essence de près de 4 centimes le litre afin de compenser la baisse du prix du pétrole et bien évidemment d’inciter les Français à se détourner du Diesel en particulier et des motorisations traditionnelles plus généralement.
Sauf que cette justification ne tient pas vraiment la route : le 2 janvier 2017 le baril de pétrole américain (WTI) coûtait 53,87 dollars tandis que le Brent revenait à 56,73 dollars. Il est vrai que dans le courant de 2017 il y a eu une baisse qui a porté le prix du baril en dessous de 50 dollars dans les deux cas. C’était au mois de juin 2017… soit plusieurs mois avant l’annonce du gouvernement. Depusi, les choses ont bien changé.
Le baril de pétrole coûte plus cher qu’en janvier 2017
Depuis juin 2017 la tendance pour le Brent comme le WTI est à la hausse : plusieurs pays ont réduit leur production tandis que les stocks sont en baisse. Résultat : le pétrole augmente sur le marché de gros ce qui détruit de fait l’argumentaire du gouvernement pour justifier l’augmentation des taxes.
Le baril de WTI coûtait, à la fermeture de la Bourse le 25 septembre 2017, 52,34 dollars tandis que le Brent affichait le prix de 58,84 dollars. Le Brent a donc déjà dépassé le niveau de janvier 2017 et les spécialistes sont formels : la hausse ne devrait pas s’arrêter avant la fin de l’année 2017.