La quatrième conférence sociale du mandat de François Hollande s'est ouverte ce lundi 19 octobre avec une feuille de route ardue : rapprocher les positions des uns et des autres sur des sujets explosifs, qui doivent mener à la réforme du droit du travail.
Mais gare : comme l'a martelé le président de la République, il y a des vaches sacrées qu'il convient de ne pas brusquer. Pas question donc de toucher au Smic, au contrat de travail et à la durée légale du travail — trois domaines dans lesquels le patronat voudrait bien bouger les lignes. Ce ne sera sans doute pas pour cette fois.
CGT
François Hollande a également distribué les bons et les mauvais points aux participants. Tout le monde en a pris pour son grade, à commencer par Philippe Martinez et la CGT. Sans citer nommément la confédération, il a tablé sur tous ceux qui ne s'engage jamais à signer « le moindre accord en espérant que d'autres le feront à leur place, tout en dénonçant les insuffisances du dialogue social ».
Patronat
Mais le patronat (et une partie de l'opposition de droite) a aussi été rhabillé pour l'hiver. François Hollande a fustigé tous qui pensent qu'il faudrait en finir avec les partenaires sociaux, « les corps intermédiaires, le paritarisme et nous en remettre aux rapports de force, à la confrontation ». Le paritarisme ne doit pas être considéré comme une « vieille Lune ».
Parmi les pistes proposées par le président de la République, figure en bonne place la prise en compte des « mouvements du numérique », mais « sans faire disparaître les droits essentiels de protection du salarié ». Le statu-quo n'est en tout cas plus possible : la « rénovation » est indispensable si le modèle social français veut perdurer, assure le locataire de l'Élysée.