Conflit social à la SNCF : l’essoufflement guette

Cropped Favicon Economi Matin.jpg
Par Aurélien Delacroix Modifié le 29 avril 2018 à 18h28
Sncf Greve Essoufflement 2
@shutter - © Economie Matin

Le conflit à la SNCF se poursuit… mais l'essoufflement semble de mise chez les cheminots. Ce week-end, lors du sixième épisode de grève, la SNCF s'est réjouie d'un trafic qui s'est nettement amélioré.

Ces samedi 28 et dimanche 29 avril, le trafic a certes été perturbé, mais moins que par rapport au début du conflit. Ainsi, moins de 50% des conducteurs (49,6%) ont déclaré vouloir arrêter le travail pendant ces deux jours. On est loin des premières jours du conflit où le taux de gréviste s'établissait à 77%. En tout, parmi les personnels tenus à déclarer leur intention de faire grève, 28% d'entre eux ont répondu par l'affirmative. La SNCF note qu'en début de conflit, ce taux était de 48%. Les syndicats, qui rencontreront le Premier ministre le 7 mai, organiseront une nouvelle manifestation le 3 mai. Un baroud d'honneur ?

Retour à la normale

Ce lundi 30 avril, en plein milieu du pont du 1er mai, la SNCF prévoit un retour progressif à la normale. Tous les TGV circuleront sans encombres, le trafic sera quasi-normal pour les trains internationaux, on comptera aussi trois Intercités sur quatre. En région parisienne, neuf TER sur dix sont annoncés, quatre Transiliens sur cinq, et trafic sur les lignes A, B, R et U du RER sera assuré (quasi-normal sur la N). Durant le week-end, sixième épisode de grève, la SNCF a compté un TGV sur deux et un tiers des Intercités.

Soutien des Français

Si la mobilisation des cheminots semble s'essouffler très nettement, c'est aussi le cas pour le soutien à la grève. Selon le Journal du Dimanche, 41% des Français soutiennent le mouvement et l'estiment « justifié », soit deux points de moins en une semaine. C'est le niveau le plus bas enregistré par ce baromètre hebdomadaire. Au contraire, 59% des personnes interrogées le jugent injustifié, soit deux points de plus.

Laissez un commentaire
Cropped Favicon Economi Matin.jpg

De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.