L’absentéisme, en France, a encore des beaux jours devant lui : les salariés ont une nouvelle fois battu des records en 2016 selon le baromètre du cabinet Rehalto et BVA. Une étude qui confirme une progression du nombre d’arrêts maladie mais qui dévoile également quelques facettes méconnues de l’attitude des salariés.
De plus en plus d’arrêts maladies à cause de l’entreprise et du travail
La tendance est claire : les Français commencent à supporter de moins en moins leur entreprise ou leur charge de travail. Selon l’édition 2016 du baromètre Rehalto/BVA sur l’absentéisme, près de 27 % des arrêts sont liés à des tensions au sein de l’entreprise. Une situation qui est de plus en plus courante (+7 % par rapport à 2015) et qui a de quoi inquiéter les patrons. D’autant plus que la charge de travail trop importante est la raison évoquée par 60 % des personnes ayant pris un arrêt de travail pour motif professionnel.
Inversement, en cas de réelle maladie, les salariés préfèrent prendre sur eux et, surtout, sur leurs congés. Ainsi, selon le baromètre, 41 % des salariés décident de ne pas poser d’arrêt, 31 % rendent leur travail et 10 % posent un jour de RTT : l’effet des jours de carence qui font baisser les revenus mensuels.
Les cadres : les moins absents de tous
Malgré tout, le nombre d’arrêts de travail est en hausse : 40 % des salariés en France ont été en arrêt au moins une fois en 2016. En moyenne, ils ont été absents 14,2 jours bien que les arrêts de moins de 3 jours représentent encore 39 % du total. 7 % seulement sont des arrêts de plus de trois mois et 29 % ont eu une durée entre une semaine et 3 mois.
Pour ce qui est des catégories socio-professionnelles, les cadres sont les moins « malades » : seuls 1,6 % ont posé un arrêt, suivis des jeunes de moins de 30 ans (2,7%). Inversement, les seniors (5,7%) les ouvriers (5,8%) et les professionnels des transports (6,3%) sont ceux qui ont été le plus en arrêt maladie en 2016.