COP 21 : La taxe carbone mondiale, c’est pour demain ?

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 7 octobre 2015 à 23h40
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@shutter - © Economie Matin
2L'objectif de la COP 21 est de maintenir le réchauffement sous la limite des 2 degrés Celsius.

« C'est simplement le bon moment d'introduire une taxe carbone ». Cette déclaration faite par Christine Lagarde, la patronne du Fonds monétaire international, pose le débat qui va agiter une bonne partie des pays émetteur de CO2.

L'objectif, c'est bien évidemment de lutter contre le réchauffement climatique… mais aussi pour renflouer les caisses de pays toujours exsangues. Christine Lagarde a émis cette proposition lors d'une visite à Lima, au Pérou. Et ce n'est pas innocent : en décembre, se tiendra une réunion mondiale sur le climat à Paris, la COP 21, où les pays du globe devront s'entendre pour lutter efficacement pour la protection de l'environnement.

Marché du carbone

Cette proposition de taxe rencontre les faveurs de la dirigeante du FMI, plus que les marchés carbone qui se sont mis en place ces dernières années dans les États les plus avancés sur la question. L'idée de ces places de marché est de permettre aux entreprises de s'échanger des quotas de CO2 contre de l'argent sonnant et trébuchant. C'est le principe du pollueur-payeur : plus une entreprise émet de carbone, plus elle a besoin d'acquérir des quotas.

Malheureusement, cette solution n'a pas réellement essaimé au-delà d'un petit cercle de pays, en particulier en Europe. « Je sais que beaucoup de gens préféraient le système d'échanges de quotas d'émissions mais nous pensons que la taxation de carbone serait bien meilleure », a rétorqué Christine Lagarde. Cette taxe n'aura sans doute pas les faveurs de pays où le principe même de contribution est mal perçu, comme en Amérique du Nord.

COP 21

La COP 21 sera justement l'occasion de faire de la pédagogie sur le sujet. C'est d'autant plus vrai qu'une telle taxe aurait aussi le mérite de reconstituer des matelas de sécurité budgétaire pour des pays qui ont souffert et souffre encore de la crise économique. « Les ministres des Finances cherchent des sources de revenus, c'est le propre des ministres des Finances qui ont toujours besoin de matelas de sécurité pour combattre la prochaine crise », a-t-elle déclaré.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.