Dieter Zetsche, le patron de Daimler, avait une très bonne nouvelle à annoncer pour l'usine Smart de Hambach, en Moselle : un investissement de 500 millions d'euros pour la production de la première Mercedes en France.
Pour l'occasion, Dieter Zetsche avait été invité à l'Élysée ce vendredi. La nouvelle est de taille, non seulement pour le groupe allemand, mais aussi pour l'industrie automobile française dans son ensemble : l'usine de Hambach, en Moselle, qui depuis 20 ans produit des Smart, va fabriquer également la première Mercedes française… et pas n'importe laquelle. Il s'agira d'un modèle électrique, dont le modèle et les volumes n'ont pas été révélés. Un bol d'air frais pour l'usine, qui ces dernières années a vu les ventes de la Smart Fortwo baisser de 15 000 unités (85 000 voitures vendues).
Dix véhicules électriques pour dix milliards d'euros
Les salariés avaient accepté, en 2015, de travailler 39 heures payées 37 heures. Un sacrifice qui a permis de maintenir l'emploi sur site jusqu'en 2020. Et au-delà puisque cet investissement va permettre d'aménager et d'équiper les lignes de production pour cette nouvelle Mercedes. Daimler mise beaucoup sur l'électrique : le groupe automobile allemand va ainsi investir la somme colossale de 10 milliards d'euros pour développer dix modèles électriques couvrant tous les segments d'ici 2022.
Un marché à défricher
Un pari réfléchi : certes, la motorisation électrique ne pèse qu'1% du marché européen de l'automobile. Mais elle en représentera 10% à l'horizon 2025, selon les experts. Et Daimler entend bien prendre toute sa part dans cette révolution. Le constructeur automobile va s'appuyer sur l'expérience acquise avec la Fortwo EQ, la seule voiture électrique du groupe à l'heure actuelle. Les véhicules électriques devraient représenter de 15 à 25% de ses ventes d'ici 2025.