Dieselgate : au tour de PSA

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 25 avril 2017 à 6h15
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cc/pixabay - © Economie Matin
3,5 MILLIARDS €Renault risque 3,5 milliards d'euros d'amende pour fraude au logiciel truqueur.

La campagne présidentielle nous a fait un peu oublier cette affaire qui date, désormais, de plus d’un an et demi. C’était en 2015, en septembre, qu’explosait le scandale du DieselGate chez Volkswagen aux Etats-Unis. Depuis les enquêtes se sont poursuivies et plusieurs autres constructeurs ont été accusés. En France, Renault est visé depuis début 2017 et il vient d’être rejoint par son concurrent PSA Peugeot Citroën.

PSA nie en bloc après avoir réussi les tests de la commission Royal

C’est un coup dur pour le constructeur français : il espérait éviter la mauvaise publicité et l’enquête qui vont avec une accusation de tromperie sur les moteurs Diesel. Surtout, PSA avait réussi à passer les tests menés par la commission de Ségolène Royal avec succès, chose que n’avait pas faite Renault. Mais malgré ça le dossier a été transmis au parquet de Paris qui, le 7 avril 2017, a ouvert une enquête.

PSA est accusé de « tromperie sur la qualité substantielle et les contrôles effectués » ce qui a, selon les juges, rendu « les marchandises dangereuses pour la santé ». La firme au lion se défend et déclare respecter « les réglementations dans tous les pays où il opère » dans un communiqué où elle nie l’existence, chez elle, d’un logiciel truqueur comme celui installé par Volkswagen et celui soupçonné chez Fiat.

Lors des tests menés par la commission Royal visant à identifier l’existence d’un logiciel truqueur, aucun logiciel n’a été identifié. Mais les juges ont tout de même voulu continuer leur enquête.

Des soupçons sur les décalages des émissions ?

Ce sont les tests de la commission Royal, en fait, qui ont poussé le parquet à ouvrir une information judiciaire. Malgré des résultats satisfaisants, les voitures Peugeot testées avaient des décalages dans les émissions polluantes. Des décalages qui pourraient venir des moteurs eux-mêmes et qui étaient plutôt contrôlées.

Mais les enquêteurs de la DGCCRF auraient encore quelques doutes et ouvrir une information judiciaire permet une enquête plus approfondie. Rien ne dit que PSA sera reconnu coupable ou si le groupe sera, à l’instar d’Opel, blanchi.

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Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio