Élections présidentielles, J-400 : toutes les promesses intenables des sortants

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 14 avril 2016 à 6h59
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1,1Le FMI a annoncé une prévision de croissance de 1,1% pour 2016.

Ça ne coûte pas plus cher d'être optimiste. Et comme d'habitude, les promesses n'engagent que ceux qui y croient… tout particulièrement en matière économique. Le ministère des Finances a joué la carte de la confiance dans son « programme de stabilité », au risque de paraître un peu décalé par rapport aux prévisions d'autres organismes indépendants.

Michel Sapin l'a assuré : la croissance sera évidemment au rendez-vous de 2016 et surtout, les prévisions du gouvernement devraient l'être également. Bercy s'attend ainsi à une croissance du PIB de 1,5% pour 2016 et la même chose pour 2017.

Trajectoire

Pour expliquer cette trajectoire positive, le Haut Conseil des finances publiques met sur la table trois arguments imparables. D'une, les prix du pétrole, toujours orientés vers la baisse, redonnent mécaniquement du pouvoir d'achat aux ménages. De deux, la baisse de l'euro, notamment par rapport au dollars, regonfle les voiles des entreprises exportatrices. Enfin, la politique monétaire de la Banque centrale européenne est de nature à soutenir l'activité de la zone euro.

Tout cela combiné permet à Bercy de prévoir plus de création d'emplois pour cette année : 190 000 postes sont ainsi attendus, alors que le nombre avait été de 95 000 l'an dernier. Le secteur privé sera comptable de la grande majorité de ces créations d'emplois, avec 130 000 postes attendus.

Emplois

Le Haut Conseil estime que la création d'emplois sera stimulée par plusieurs mesures mises en place par le gouvernement et qui vont enfin porter leurs fruits : CICE, Pacte de responsabilité et la prime à l'embauche dans les PME. Mais pour embaucher, les entreprises doivent surfer sur la croissance de l'économie.

Tout cela est donc de bon augure… même si Bercy ne s'aventure pas à donner d'estimation pour le taux de chômage. Et ces belles paroles semblent contredites par le FMI, qui a révisé à la baisse son estimation de croissance en France à 1,1%, tandis que l'Insee évoquait 37 000 créations de postes dans le secteur marchand au premier semestre — à ce rythme, il sera difficile d'atteindre les 130 000 prévus par Bercy.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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