Emmanuel Macron, en visite sur les chantiers navals de Saint-Nazaire, s'est certes réjoui du rapprochement opéré par le groupe italien Fincantieri pour acquérir STX France… Mais le président de la République veut aussi revoir les équilibres dans la future structure actionnariale de l'entreprise.
Le chef de l'État, venu à Saint-Nazaire pour la livraison du paquebot Meraviglia, a salué la « force de l'Europe » et « l'excellence de la relation » entre la France et l'Italie. S'il veut voir se construire ce partenariat industriel entre les deux pays, il faut également qu'il se « consolide ». Et pour Emmanuel Macron, cela passe par une révision des « équilibres de principe trouvés en avril dernier ».
Consolider la charge industrielle
Il s'agit pour le locataire de l'Élysée de « consolider le plan de charge industrielle ». Pas question en effet de « fragiliser » la capacité des chantiers navals à engranger de nouveaux contrats et recruter de nouveaux clients. Il importe aussi de « garantir la pérennité des emplois ». Le président de la République refuse qu'un actionnaire puisse privilégier un site contre un autre et « fragiliser les emplois à Saint-Nazaire ».
Bercy en charge du dossier
Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, est donc en charge de négocier avec toutes les parties autour de l'accord, et notamment avec Fincantieri, avec une feuille de route simple sur le papier : préserver les équilibres, la souveraineté industrielle et le savoir-faire des chantiers, mais aussi conserver les emplois et les intérêts économiques de la région.