Il fallait bien trouver une solution pour éviter que les caisses des retraites complémentaires ne se vident complètement d’ici 2018 (pour celles de l’Agirc) ou 2027 (pour celles de l’Arrco). C’est désormais chose faite !
Un "accord historique"
Syndicats et patronat discutaient à bâtons rompus depuis des mois. Miracle, ils sont parvenus à se mettre d’accord vendredi 16 octobre au soir.
La solution trouvée consiste à repousser d’un an l’âge du départ à la retraite pour bénéficier d’un taux plein, c’est-à-dire à 63 ans. Le MEDEF évoquait lors des premières négociations son souhait de le repousser à l’âge de 67 ans. Malgré tout, le syndicat des patrons a salué un "accord historique".
18 millions de travailleurs cotisent actuellement pour la retraite complémentaire. Pour un cadre, la pension complémentaire représente environ 60% de sa retraite totale. Pour les non-cadres, cela représente 30%. Ce n’est tout de même pas rien.
Une décote de 10% pour les récalcitrants
Cela signifie qu’une décote temporaire de 10% sera imposée pendant deux ou trois ans aux actifs qui prendraient leur retraite avant cet âge-là. Là encore, le patronat a fait une concession puisqu’il souhaitait voir appliquée une décote de 25%.
Résultat, le régime est sauvé ! Dans 10 ans, les régimes devraient être équilibrés et l'ensemble des salariés pourront en bénéficier, s’est réjoui un porte-parole de la CFDT.
Sans surprise, deux des cinq partenaires sociaux, FO et la CGT, ont refusé de signer. Ils estiment que les efforts seront supportés à "90% par les salariés et à 10% par les entreprises".
Cette année encore, comme en 2013 et 2014, les pensions n’ont pas été revalorisées en fonction de l’inflation comme elles le sont en temps normal.