La Banque centrale des États-Unis, mieux connue sous son sobriquet de la Fed, a décidé de ne rien changer au niveau de ses taux directeurs. Pourtant, la communauté des analystes et les observateurs avaient parié sur une hausse. Pari perdu !
Le comité de politique monétaire de la Fed, qui se réunit toutes les six semaines sous l’égide de Janet Yellen, n’a pas modifié le taux directeur qui depuis la fin 2008, est toujours proche de zéro. Les États-Unis continuent donc de faire fonctionner la « planche à billets » afin de huiler l’économie du pays.
Activité économique
Pourtant, la présidente de la Fed n’a eu de cesse depuis de nombreux mois de prévenir que cette situation ne pouvait pas durer et qu’un jour ou l’autre, les taux directeurs remonteraient inéluctablement. Ce d’autant que ces taux sont liés à l’activité économique du pays qui est en pleine forme actuellement.
Les chiffres ont de quoi faire rosir d’envie certains pays européens toujours englués dans la crise. La croissance américaine s’est établie à 3,7% au second trimestre en rythme annuel ; à 5,1% au mois dernier, le taux de chômage s’approche toujours plus d’une situation de plein emploi auquel on ne peut que rêver en France.
Chine
En revanche, la situation économique du pays pourrait se dégrader à la faveur du ralentissement perçu en Chine, où l’atterrissage semble plus brutal qu’attendu. L’impact de la baisse de la croissance en Chine pourrait frapper d’autres économies. En bout de course, la Fed s’est donc rangée aux arguments du FMI qui conseillait justement d ne pas toucher aux taux directeurs afin de soutenir l’activité.