Le scénario de la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne, hautement improbable il y a encore peu, se précise. Ce serait une catastrophe, ont déclaré de concert les ministres des Finances des 20 pays les plus riches de la planète ce week-end.
Coup dur
Ils ont été très clairs : si le gouvernement britannique n’arrive pas à empêcher le pays de quitter l’Europe en 2018, ce sera un "choc" terrible pour toute l'économie européenne, mais aussi mondiale. Le "Brexit" (pour "Britain Exit") compte parmi les risques majeurs pesant sur la reprise économique mondiale.
C’est du moins le message qu’ont voulu envoyer samedi les grands argentiers du G20, réunis à Shanghai.
D’après le secrétaire américain au Trésor, Jack Lew, c’est une question de "sécurité nationale et économique pour le Royaume-Uni, l'Union européenne et les Etats-Unis".
Un coût colossal
Les Britanniques doivent voter par référendum le 23 juin prochain sur un maintien ou une sortie de leur pays de l’Union européenne. Il faut savoir que le Premier ministre, David Cameron, qui est favorable au maintien, a réussi à négocier avec l’Europe, et a obtenu de nombreuses concessions de la part des 27 autres pays de l'Union.
"Si c'est un choc pour l'économie mondiale, imaginez ce que cela serait pour la Grande-Bretagne" a déclaré le ministre britannique des Finances, George Osborne, sur la BBC, depuis Shanghai.
Selon le think tank allemand Bertelsmann Stiftung, l’isolement commercial qui en découlerait pourrait coûter au Royaume-Uni jusqu'à... 14% de son PIB en 2030, soit 313 milliards d'euros, comparé au scénario où il serait resté dans l'Europe.