Le gouvernement a décidé de débloquer deux enveloppes pour faire face au flot de migrants. Manuel Valls, lors du débat parlementaire sur le sujet, a annoncé un budget supplémentaire de 279 millions d'euros pour l'accueil proprement dit, et de 250 millions pour l'hébergement d'urgence.
Un peu plus de 500 millions donc, comme l'a précisé le Premier ministre : le premier accueil, l’hébergement d’urgence, l’aide forfaitaire aux communes vont recevoir 279 millions d'ici la fin 2016, qui serviront également à muscler les effectifs de l'Ofpra (Office français de protection des apatrides), de l'Ofii (Office français de l'immigration et de l'intégration) et de l'Education nationale. L'hébergement d’urgence et la veille sociale bénéficieront eux de 250 millions.
Crédits
En 2017, les crédits supplémentaires pour l'hébergement d'urgence atteindront les 334 millions. Le financement de l'enveloppe globale sera assuré pour un tiers par l'Union européenne qui verse une aide de 6 000 euros par réfugié. Cela représentera 613 millions d'euros.
Solidarité
Manuel Valls, pour qui « la solidarité, c’est garantir un accueil des réfugiés et demandeurs d’asile », n'a pas manqué de souligner que celle-ci ne doit pas « dégrader la situation de celles et ceux de nos concitoyens qui ont besoin d’être aidés ». Une manière de rassurer les municipalités et les associations qui doivent également faire face à leurs obligations envers les membres les plus précaires de leur communauté.
Parmi les dispositions qui seront permises par ces enveloppes, on trouve 5 000 places en plus en centres d'accueil des demandeurs d'asile. La France, par la voix de François Hollande, a annoncé l'accueil de 24 000 migrants supplémentaires.