Grève SNCF  : FO et SUD Rail jusqu’au-boutistes

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 7 juin 2016 à 23h06
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300 MILLIONSLe mouvement à la SNCF a déjà coûté 300 millions d'euros à l'entreprise.

Après une semaine d’une grève qui a pourri la vie des usagers, l’espoir était finalement au bout du tunnel. La direction du groupe et les syndicats ont négocié durant 19 heures pour aboutir à un projet de reprise de l’activité qui doit être signé par les représentants des cheminots.

La CDFT va parapher le projet d’accord, tandis que l’Unsa-ferroviaire, deuxième syndicat à la SNCF, a salué les avancées contenues dans le texte. Mais voilà, ça coince toujours avec la CGT-Cheminots, qui a annoncé qu’il revenait aux cheminots de se prononcer sur le projet. Le syndicat ne donnant pas de mot d’ordre, tout peut encore arriver.

FO et Sud-Rail en veulent plus

Mais la déception vient des organisations FO et Sud-Rail, qui ont annoncé la reconduite du mouvement. Ces deux syndicats se disent toujours insatisfaits par le texte. Sud-Rail, qui pèse lourd avec 17% des voix, estime que l’accord ne reprend pas les revendications des cheminots en grève et qu’il ne comporte que des « mesurettes ». Pire encore, l’organisation pense que sur certains points, les conditions de travail des cheminots vont se dégrader.

Du côté de la direction, Guillaume Pepy a au contraire assuré que les discussions marathon avaient abouti à un accord satisfaisant pour tous. De fait, la SNCF s’attend maintenant à une reprise complète du travail. « Il n'y a plus aucune raison de faire grève pour aucun cheminot sur des motifs qui sont limités à la SNCF », a déclaré le président de l’entreprise au micro d’Europe 1.

8,5% de grévistes

Le mouvement n’est plus suivi que par les plus radicaux. L’entreprise a compté 8,5% de grévistes seulement, soit deux fois moins qu’au début de la mobilisation, qui représente jusqu’à présent 300 millions d’euros, soit… « l'équivalent de nos bénéfices de l'an dernier », a rappelé Guillaume Pepy.

Du côté des politiques, on appelle aussi à une reprise d’une activité normale sur les lignes de la SNCF. Manuel Valls a ainsi indiqué que « tout le monde considère que c'est un bon accord pour l'entreprise et pour la branche. Il y a toutes les raisons pour que cesse ce mouvement de grève qui est incompréhensible ». François Hollande a lui rappelé le mot de Maurice Thorez : « Il faut savoir arrêter une grève ». L’appel sera-t-il entendu ?

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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