L’inéluctable explosion du système de retraites complémentaires Agirc-Arrco

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 21 juin 2015 à 23h42
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6565 ans, c'est l'âge auquel les salariés toucheraient leur retraite complémentaire à taux plein si le texte du patronat était accepté.

Les négociations concernant le système de retraites complémentaires ne seront sans doute pas bouclées avant les vacances d’été. Débutées en février, ces discussions ont pour ambition de réformer l’architecture qui sert les retraites complémentaires des salariés.

C’est particulièrement problématique pour l’Agirc, la caisse de retraite complémentaire des cadres, dont la situation commence à sérieusement inquiéter. Les comptes sont déficitaires de manière structurelle et les caisses sont de moins en moins remplies. Mais globalement, les deux régimes Agirc-Arrco vont rencontrer de sérieux problèmes à l’horizon 2020, où il leur faudra économiser 8,4 milliards d’euros par an.

Un nouveau projet du patronat

Le patronat a mis sur la table un nouveau projet de texte qui sera au menu des négociations qui débuteront ce lundi 22 juin. C’est le troisième du genre et comme les deux autres, il ne devrait pas être adopté par les syndicats de salariés même si le Medef, l’UPA et la CGPME avancent ensemble.

Le point épineux de ce texte reste la volonté des trois organisations patronales de pousser l’âge de la retraite à 65 ans. Le système de décote temporaire à partir de 62 ans, l’âge légal, ne permet pas au salarié de toucher sa retraite complémentaire à 100%. Cette décote serait de 30% la première année, puis à 20% à 63 ans et 10% à 64 ans. C’est un pas en avant par rapport aux précédentes propositions du patronat (où la décote débutait à 40% à 62 ans).

La CFDT demande des ajustements

Les syndicats de salariés sont lancés dans la bataille de façon dispersée. La FO réclame simplement une hausse des cotisations. La CGC entend refuser la fusion de l’Agirc avec l’Arrco. Quant à la CFDT, l’organisation la plus à même de signer le projet du Medef, elle estime que le compte n’y est toujours pas : la confédération demande plutôt des abattements temporaires de 10% maximum.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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