Ce qui marche ailleurs pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes (1/3)

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 27 août 2012 à 7h00

La France est le cinquième pays le plus riche du monde. Pourtant, elle connait un échec scolaire massif puisque près de 20 % des jeunes sortent chaque année du système éducatif sans diplôme ni qualification. Le taux de chômage des jeunes y est proche de 23 % et ce sont les moins qualifiés qui sont les plus touchés : trois ans après leur sortie du système scolaire, 40 % des non diplômés sont au chômage, contre 9 % des diplômés du supérieur.

Cette situation ne peut être acceptée et le chômage massif des jeunes n’est pas une fatalité, d’autant que d’autres pays, tels que le Danemark, l’Allemagne ou encore le Canada parviennent à maintenir le taux de chômage des jeunes à des niveaux faibles (respectivement 13,8 % ; 9,7 % et 14,8 %).

L’Allemagne, le Danemark et les Pays-Bas, dont les performances en termes d’emploi des jeunes sont parmi les meilleures au monde, ont des systèmes d’orientation très différents du nôtre. Ces pays n’ont pas de conseillers d’orientation dans leurs écoles. Ce sont des permanents de l’école, des professeurs, formés à cette discipline, qui dédient une part de leur temps à coordonner un ensemble d’activités d’orientation pour les élèves. Le corps enseignant est ainsi plus directement mobilisé et impliqué dans les questions d’insertion professionnelle des jeunes.

Dans certains pays, les jeunes bénéficient de cours d’orientation dès le début du secondaire. Aux Pays-Bas, l’orientation scolaire et professionnelle est intégrée à toutes les matières au programme. Toutes les disciplines professionnelles de l’enseignement secondaire technique (collèges et lycées techniques) donnent lieu à une orientation professionnelle sectorielle. En Allemagne,l’initiation au monde du travail fait partie du cursus scolaire dans les collèges et lycées à vocation professionnelle, soit dans le cadre de disciplines telle que la technologie, soit par le biais de séances insérées dans les programmes de l’ensemble des matières. Aux cours dispensés s’ajoutent des visites sur site et des stages d’initiation professionnelle. Des conseillers professionnels externes à l’école viennent donner un cours de deux heures à chaque classe au cours de l’avant-dernière année d’enseignement obligatoire - l’équivalent de la 3ème. Dans ces deux pays, chaque établissement définit les activités d’orientation de manière autonome, pour mieux articuler les besoins des élèves et du marché de l’emploi sur le territoire.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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