On en est encore loin, mais on s'en rapproche. Tel est en substance ce qu'estime l'agence de notation Moody's dans une note publiée récemment.
Un risque faible mais croissant
"Si le risque que le résultat électoral (...) remett(e) en cause le maintien en France de la monnaie unique et son adhésion à l’Union européenne est faible, il n’en est pas moins croissant", peut-on lire dans ce document, comme le rapporte le journal Les Echos.
Difficile de savoir si l'agence dit vrai. Alors même que Marine Le Pen caracole en tête des sondages en vue du premier tour de l'élection présidentielle prévue en mai, surfant notamment sur sa promesse d'organiser un référendum sur la sortie de l'Europe et donc de l'euro, un sondage récent a révélé que 3 Français sur 4 ne veulent pas que l'hexagone sorte de l'euro pour revenir au franc. C'est à n'y rien comprendre !
Dette : un "risque Marine le Pen"
De son côté, la présidente du Fonds Monétaire International (FMI), la Française et ex-ministre de l'Economie Christie Lagarde, a assuré dans une interview au Parisien que “sortir de l'euro appauvrirait la France”.
Début février 2017, on apprenait que l’écart entre les taux d’intérêts allemand et les taux d’intérêt français sur la dette d’Etat à 10 ans avait dépassé 0,8 %. Et ce en raison du “risque Marine Le Pen”, c’est-à-dire du risque que la chef du Front National soit élue présidente de la République lors des élections de mai 2017, et qu’à terme, la France sorte de l’euro comme elle le promet.
Mais finalement, quelques jours plus tard, les investisseurs internationaux se sont ravisés. L’écart entre les deux taux est retombé à 0,6%. Ils se sont dit que ce risque n’était soit pas si avéré, soit pas si grave, et donc, la pression baisse sur la dette française. Et on emprunte à nouveau à très bon prix.