Neuf banques viennent d’être autorisées par la CNIL à tester la reconnaissance vocale auprès de leurs clients. Or cette technologie ne serait pas fiable en termes de sécurité !
La voix n'est pas infaillible
Fin mai, la Cnil a autorisé neuf établissements bancaires à expérimenter la reconnaissance vocale pour s'authentifier lors d'une connexion à un compte ou pour effectuer certaines transactions. L’idée de cette expérimentation est justement de « tester le niveau global de risques en matière de sécurité et de confidentialité des données ». Les résultats devraient démontrer que la fiabilité n’est pas au rendez-vous.
C’est du moins ce que pense la société Pindrop, spécialisée en sécurité des systèmes de reconnaissance vocale. Elle estime que « comme tout moyen de reconnaissance, la voix n’est pas infaillible. Elle fait également l’objet de piratages ». Elle concentrerait même « 61 % des fraudes enregistrées par les services financiers ».
Le corps piraté ?
Jean-Paul Pinte, docteur en information scientifique et technique, est du même avis : comme il l’explique dans un article publié sur le site Internet Atlantico.fr : « Rien n'est inattaquable. Le corps humain non plus » !
Les consommateurs, eux, n’ont pas vraiment confiance en cette technologie. D’après une étude réalisée par Pindrop auprès de 3 000 personnes en France, en Allemagne et en Grande-Bretagne, plus d’une personne interrogée sur deux (52 %) s’alarme du manque d’originalité des méthodes d’authentification utilisées par les entreprises.