Il n'y a rien à gagner, sauf la gloire. Mi-novembre, on apprenait que la Belgique voulait demander à l'UNESCO de classer la "frite" au patrimoine mondial de l'humanité, au même titre que la gastronomie française dans son ensemble. L'UNESCO, après avoir classé certains sites et monuments célèbres (comme le château de Versailles, ou la vieille ville de Bordeaux) a commencé voici quelques temps à "cataloguer, nommer et conserver les biens dits culturels ou naturels d'importance pour l'héritage commun de l'humanité". Le flamenco a par exemple été classé en 2010.
Mais là, ca dérape un tout petit peu : quand le gouvernement Belge a confirmé avoir sollicité l'UNESCO pour faire inscrire les frites au patrimoine mondial de l'humanité, en en attribuant la paternité à la Belgique, on a beaucoup souri. Et tordu le nez dans le Nord ! Car désormais, d'après le quotidien "La Voix du Nord", la région Nord-Pas-de-Calais pourrait se joindre à l'initiative belge, et réclamer d'être associée à la démarche du classement !
On rigole, on rigole, mais derrière, comme toujours, il y a un enjeu financier à la clef. Les panneaux autoroutiers à l'approche de Bordeaux mentionnent explicitement "Bordeaux inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO". Un monument, un site, estampillés UNESCO, renforcent le potentiel et l'attractivité touristique du lieu et de la région qui l'accueillent. De même, ce label permet de bénéficier d'aides financières, dans le cas de projets de restauration voire de réhabilitation. Mais là, pour la frite, on ne voit pas vraiment ce qu'il faudrait financer : repeindre les baraques à frites ?