Et ce n'est pas vraiment le moment pour aller faire de l'explication de texte dans les médias. Selon 56 % des Français interrogés par l'institut CSA dans un sondage pour Les Echos, Radio Classique et l'Institut Montaigne, la loi Macron, du nom du ministre de l'Economie et des Finances, ne permettra pas de relancer l'économie tricolore. Rappelons que le texte de "modernisation de l'économie" propose de libéraliser certaines activités ou certaines pratiques, pour améliorer la concurrence ou permettre à de nouveaux services ou usages de se développer.
La loi Macron prévoit ainsi la libéralisation du transport par autocar, pour permettre l'émergence de lignes de transport routier venant concurrencer les grandes lignes de train, non seulement dans le sens Paris Province mais aussi sur les axes transversaux, aujourd'hui très mal désservis. Le trajet sera plus long, parfois, deux à fois plus que le temps de trajet en TGV, mais il sera aussi beaucoup moins cher que le tarif standard de seconde classe, permettant paraît-il à 30 % des passagers du car de voyager, alors qu'ils n'auraient pas pris le train.
La loi Macron propose aussi d'augmenter (un peu) le nombre de dimanches travaillables, passant le plafond de cinq à douze dimanches par an. Enfin, malgré la fronde, la loi prévoit aussi de mettre en concurrence certaines professions juridiques (notaires, avocats, huissiers) sur certains actes qui leur incombent exclusivement aujourd'hui afin de faire baisser les prix.
Le sondage CSA révèle que toutes les catégories sociales sont sceptiques quant à l'efficacité de la loi Macron, sauf les plus aisées ! Plus de 60 % des cadres et des professions libérales pensent qu'elle pourra changer quelque chose, quand les ouvriers ne sont que 23 % à y croire. Politiquement, plus l'on se rapproche des extrèmes, moins on y croit, seuls les partisans de l'UDI et du Modem et ce qu'il reste de sympathisants socialistes déclarés pensent que la loi Macron produira des effets bénéfiques, à 55 %. Ce qui, au final, ne fait pas lourd dans la balance, et donne bien une majorité de Français sceptiques. QOD.
Avec un chômage à 10,5 %, diffiicile de croire à l'efficacité des mesurettes de la loi Macron.