Le 10 mai 2016 ce que craignaient tous les opposants à la Loi Travail, environ 80 % des Français, est arrivé : le gouvernement a utilisé l'article 49.3 de la Constitution pour faire passer le texte en fortce comme il l'avait déjà fait pour la Loi Macron. Immédiatement des manifestations spontanées se sont organisées partout en France et la mobilisation va continuer.
Le 49.3 utilisé et déjà une motion de censure contre le gouvernement
Dans la foulée de l'annonce de l'utilisation de l'article 49.3 qui a conduit à l'adoption, de fait, de la Loi Travail, les députés Les Républicains et UDI ont déposé une motion de censure contre le gouvernement. C'est le dernier rempart contre la Loi Travail : si la motion de censure passe, il faut 289 signatures pour ça, le gouvernement de Manuel Valls sera renversé.
Mais le Premier ministre s'est dit confiant : il ne croit pas que des députés de gauche vont se rallier aux députés de droite et ce malgré l'annonce, de la part des communistes, de leur participation à cette motion de censure. Elle sera débattue jeudi 12 mai 2016 à l'Assemblée.
Des grèves et encore des grèves : les syndicats appellent à nouveau à la mobilisation
Jeudi 12 mai 2016 se tiendra une nouvelle mobilisation des opposants à la Loi Travail, cette fois avec en toile de fond la motion de censure contre le gouvernement et son passage en force. Mais les syndicats prévoient déjà la suite des événements estimant, eux aussi, que le gouvernement de Manuel Valls ne sera pas renversé.
Sept organisations syndicales, dont la CGT et Force Ouvrière (cette dernière réclamant un référendum populaire sur la loi), ont donc appelé leurs sympathisants à descendre à nouveau dans la rue la semaine du 16 mai 2016. Deux mobilisations générales sont prévues les mardi 17 et jeudi 19 mai 2016 pour demander le retrait de la loi qui devrait, d'ici là, être adoptée.
"Alors que les salarié-es, les jeunes, les privé-es emploi, les retraité-es sont mobilisés depuis plus de 2 mois pour le retrait du projet de loi travail et l'obtention de nouveaux droits, alors que l'opinion publique reste massivement opposée à ce texte, le gouvernement décide de passer en force en utilisant le 49.3. Inacceptable!" ont déclaré dans un communiqué les syndicats.