Ce lundi 11 mai marquera la fin des mesures de confinement dans une bonne partie de la France. C'est aussi le retour à un semblant de vie normale pour les magasins d'habillement, même si beaucoup d'inconnues demeurent.
Avec ses 30.000 entreprises, le secteur de l'habillement emploie directement 100.000 personnes et il pèse 12 milliards d'euros de chiffre d'affaires chaque année. C'est donc un secteur d'activité « poids lourd » qui va reprendre son activité à partir du 11 mai. Les magasins qui rouvriront ont mis en place des mesures de protection sanitaire : gel hydroalcoolique, masques, distanciation physique qui pourrait se concrétiser par des files d'attente devant les boutiques… Bon nombre d'entre eux vont également adopter une mesure de « quarantaine » pour les vêtements essayés par les clients : ils resteront plusieurs heures à part avant de retrouver les linéaires. De nouvelles habitudes à prendre donc, aussi bien du côté des salariés que de la clientèle.
Stocks à écouler
Il y a urgence à rouvrir les magasins, a expliqué la Fédération nationale de l'habillement (FNH). Les stocks accumulés représentent en effet 2,5 milliards d'euros et les magasins ont besoin de écouler au meilleur prix. « La bataille des promotions va inexorablement nous traîner vers l'abime et la faillite », s'inquiète dans un communiqué Eric Mertz, le président de la FNH. L'organisation demande d'ailleurs le report des soldes d'été afin de pouvoir vendre les pièces en stock au prix le plus intéressant possible pour les magasins. Malheureusement, selon les études comportementales des consommateurs, « le redémarrage se fera de manière faible et graduelle », explique encore le dirigeant.
Interrogations sur les salariés
Le retour de l'activité se fera de manière graduelle et progressive : toutes les boutiques ne rouvriront pas nécessairement toutes aux horaires normaux. Il se pose d'abord la question des salariés : tous ne seront pas nécessairement disponibles, car il faut toujours s'occuper des enfants à la maison. Et puis la réouverture des centres commerciaux de plus de 40.000 m2, si elle est autorisée en théorie, reste soumise à la possibilité d'un arrêté préfectoral.