Le coup de sang des taxis a fait une victime collatérale : les LOTI, c'est à dire les transports collectifs à la demande, seront interdits sur les plateformes de réservation en ligne des VTC. Une décision du gouvernement qui provoque une mobilisation des sociétés de véhicules de tourisme avec chauffeur.
C'est ce mercredi 3 février que les VTC appellent à manifester silencieusement dans Paris. Objectif : protester contre les mesures prises par le gouvernement suite à la rencontre de trois heures jeudi dernier entre Manuel Valls et les taxis qui, une fois encore, ont obtenu à peu près tout ce qu'ils voulaient.
Contrôles
En plus des contrôles « incessants » promis par le Premier ministre pour lutter contre le maraudage des VTC, Manuel Valls a également annoncé sa volonté de lutter contre les LOTI, accusés de tous les maux ou presque. Ces transports collectifs à la demande, qui se doivent de prendre en charge au moins deux passagers, sont actuellement intégrés dans les applications des VTC et il arrive qu'ils ne transportent au final… qu'une seule personne.
Chômeurs
Devant ce qui est considéré comme une utilisation « détournée », le gouvernement a envoyé des lettres de mise en demeure à une vingtaine d'entreprises de VTC afin de supprimer les LOTI de leurs plateformes en ligne. Cette absence provoquerait des « milliers de chômeurs », estime-t-on dans la profession. D'où la mobilisation de ce mercredi, ouverte aussi bien aux LOTI qu'aux VTC, mais aussi… aux taxis.
Parmi les causes du problème LOTI, figure en bonne place la question de la licence. Moins difficile à décrocher que celle pour les VTC, elle permet de rouler et de prendre en charge des voyageurs à moindre frais. D'ailleurs, toutes les entreprises de VTC n'appellent pas à manifester. Le premier syndicat des VTC, l'Unsa SCP-VTC, demande même de boycotter le mouvement.