Autolib’, le service de voitures partagées du groupe Bolloré, essaime un peu partout en France et dans le monde. Mais cette expansion internationale pourrait bien être freinée par de lourdes pertes que le contribuable pourrait bien être amené à éponger.
Les petites voitures électriques ont été lancées sur les routes d’Ile-de-France en 2011, puis le service s’est progressivement étendu à plusieurs villes françaises comme Lyon et Bordeaux, puis à Turin en Italie ou encore Indianapolis aux États-Unis. Londres est en ligne de mire… Mais voilà, les pertes accumulées par Autolib’ risquent bien de jeter un froid !
Des promesses non tenues
Le Canard enchaîné rapporte en effet que les pertes d’Autolib’, d’ici la fin du contrat de délégation de service public en 2023, s’établiront à 179 millions d’euros. Vincent Bolloré avait promis l’équilibre financier à partir de 80 000 abonnés… Or, le service compte désormais 132 500 utilisateurs actifs. Mais le vrai problème dans ce dossier, c’est que la majeure partie de ces pertes seront épongés par le contribuable.
Délégation de service public
Le contrat stipule en effet que le groupe Bolloré ne s’engagera qu’à hauteur de 60 millions de pertes. Le reste, c’est à dire 119 millions, ce sont Paris et les 97 villes d’Ile-de-France où sont installées les stations Autolib’ qui paieront. Le contribuable, en somme… Pour réduire la facture, les élus vont augmenter le tarif de la demi-heure à 7 euros (+1 euro), mais cela ne sera sans doute pas suffisant.