Alors que la SNCF avait connu une fin d’année très difficile, marquée par de grosses grèves, le confinement est venu enfoncer le couteau dans la plaie. Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État aux Transports, a dévoilé l’amplitude de la situation sur FranceInfo le 4 juin 2020.
Un milliard d’euros de perdu à cause des grèves…
Le secrétaire d’État a tout d’abord rappelé les événements de décembre 2019 et janvier 2020 : la SNCF a subi de plein fouet les grèves contre la réforme des retraites. Coût total, pour le transporteur : 1 milliard d’euros de pertes.
Un coup dur dont la SNCF aurait pu se relever si… la pandémie mondiale n’avait pas pris la relève pour enfoncer un peu le clou.
Le coronavirus aura coûté 3 milliards
Le confinement, l’arrêt total de la grande majorité des lignes, la baisse drastique du nombre de voyageurs et la reprise, timide, des réservations auront finalement coûté 3 milliards d’euros à la SNCF, selon Jean-Baptiste Djebbari. Au total, donc, ce sont 4 milliards d'euros que le tranporteur a perdus en 6 mois, à comparer avec les 35,1 milliards de chiffre d'affaires annuel (en 2019).
À cela s’ajoutent également les nouvelles conditions de sécurité sanitaire mises en place pour garantir la sécurité des voyageurs. Des conditions qui vont se poursuivre fort probablement durant tout l’été, même si la SNCF est désormais autorisée à vendre l’intégralité des places et ne doit plus laisser une place libre à côté de chaque siège.
C’est la raison pour laquelle ces chiffres sont susceptibles de changer, en pire : « dès la rentrée nous aurons probablement la capacité de dresser un bilan à peu près objectif », a déclaré le secrétaire d’État.
Vers une aide de l’État ?
Comment compenser, toutefois, ces pertes ? « L’État sera présent », confirme M. Djebbari. Peut-être par le biais d’un prêt garanti ? Après avoir confirmé des prêts de plusieurs milliards à Renault ou encore Air France, pour n’en citer que deux, difficile pour le gouvernement de ne pas aider également la SNCF.
D’autant plus que le rail s’approche de la libéralisation, programmée pour début 2021 : à ce moment-là, la SNCF devra en outre composer avec de nouveaux acteurs et donc la concurrence.