À deux semaines de l’ouverture de l’Euro 2016, il aurait été bien malheureux que le pays soit complètement à l’arrêt faute d’essence dans les stations service. Ce risque est semble-t-il écarté après les aménagements proposés par le gouvernement concernant les heures supplémentaires des transporteurs routiers.
Alain Vidalies, le secrétaire d’État aux Transports, a annoncé que la loi El Khomri ne modifierait en rien le régime des heures supplémentaires des transporteurs routiers. C’était la principale pierre d’achoppement pour la profession, et ce qui a poussé les manifestants à bloquer quatre des neuf raffineries de pétrole en France.
Quatre raffineries bloquées
Les raffineries de Normandie, de Donges, de Feyzin et celle de Grandpuits tournent au ralenti, provoquant des ruptures de stock ici ou là, en particulier dans le Grand Ouest. Dans plusieurs villes, il est effectivement bien difficile de faire le plein dans les stations service. Il n’est pas question d’une pénurie généralisée. Les mesures prises par le gouvernement devraient faire en sorte de libérer les raffineries, même si l’l'Union française des industries pétrolières prévient qu’il faudra plusieurs jours pour revenir à la normale.
Appel à la responsabilité des syndicats
Manuel Valls, en visite à Jérusalem, a déclaré que le gouvernement « maîtrisait la situation » : « Nous sommes très déterminés à ce qu’il n’y ait aucune pénurie en France ». Il en appelle toutefois à la « responsabilité » de tous, et notamment des syndicats CGT et Force Ouvrière, pour lever les barrages.
La CGT-Pétrole durcit le ton
Malheureusement pour le Premier ministre, la CGT-Pétrole ne semble pas vouloir aller dans son sens. Invité de Bourdin Direct, sur RMC, lundi 23 mai 2016 au matin, Emmanuel Lépine a annoncé un durcissement du mouvement. Il a déclaré qu'il n'y a aucune raffinerie bloquée mais que 6, en France, sont en grève. Et, surtout, il a annoncé que le mouvement durera aussi longtemps que nécessaire, jusqu'au retrait de la Loi Travail.