Les chômeurs devront réellement prouver qu’ils recherchent un emploi, au risque de la radiation. L’expérimentation menée dans trois régions va bel et bien être étendue à toute la France d’ici cet automne.
Le conseil d’administration de Pôle Emploi a voté, à la quasi-unanimité, la généralisation des contrôles de chômeurs. Les syndicats ont, dans l’ensemble, bien accueilli la démarche, signe d’un changement des mentalités.
Vérifier les démarches de recherche d’emploi
Actuellement, si les agents du service public de l’emploi doivent vérifier les démarches de recherche d’emploi des chômeurs, dans les faits ces enquêtes sont rares et débouchent sur peu de radiations (un peu plus de 13 000 en 2013).
Il s’agit cette fois de pousser le curseur plus loin. Une équipe de 200 agents, spécialement formés pour repérer chez les chômeurs les manquements à leurs obligations de recherche active d’emploi, va se déployer à partir du mois d’août au sein des agences de Pôle Emploi.
Une première expérimentation
L’expérimentation, menée en PACA, Franche-Comté et Poitou-Charentes, a montré que ces enquêtes débouchaient sur des résultats très concrets. Un chômeur sur cinq contrôlé par les équipes en place a été frappé d’une radiation temporaire.
Devant la crainte de radiations massives, les responsables publics se sont voulus rassurant : pas d’objectifs de radiation, a ainsi promis Jean Bassères, directeur général de Pôle Emploi. Il n’empêche : les contrôles effectués durant l’expérimentation touchaient surtout des populations considérées à risque. Pôle Emploi devra en tout cas proposer à ceux qui ont lâché l’affaire de se « redynamiser » dans leurs recherches d’emploi. Et le barème des sanctions n’a pas été durci, les droits à allocations n’étant pas perdus.