La branche africaine de l’OPEP veut le baril de pétrole à 120 dollars minimum

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 30 mai 2013 à 6h20

Une réunion des états membres de l'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) devra décider quelles seront les mesures à prendre pour contrecarrer l'augmentation de la production de pétrole en Amérique du Nord. L'organisation reste toutefois divisée entre les pays africains qui souffrent de cette augmentation et les pays du Moyen-Orient qui sont moins inquiets pour leur avenir.

Depuis le « boom du gaz de schiste », la production de pétrole brut aux Etats-Unis et au Canada n'a cessé d'augmenter portée par les milliers de forages de puits dans les gisements schisteux. Aux Etats-Unis, la production est passée de 4,6 millions de barils par jour en 2011 à 7,3 millions de barils par jour en 2012.

L'Agence Internationale de l'Energie (AIE) estime d'ailleurs que les Etats-Unis devraient devenir un pays exportateur d'hydrocarbures dans moins de trente ans, même si les politiques dans le pays sont divisées : certains sénateurs estiment qu'il faudrait exporter tandis que d'autres considèrent plus judicieux de se créer des réserves.

Cette hausse de la production se répercute directement sur les exportations des pays de l'OPEP et, en particulier, certains pays africains. L'Algérie, le Nigeria et l'Angola, exportateurs de pétrole en direction des Etats-Unis, ont vu leur demande baisser de 41 % en 2012. Ils considèrent qu'il faudrait baisser la production afin de maintenir des prix élevés et compenser ainsi les pertes.

Si l'actuel coût pour un baril de brut est de 102 dollars, les pays africains de l'OPEP aimeraient que celui-ci remonte aux alentours des 120 dollars.

De son côté, l'Arabie Saoudite, alliée historique des Etats-Unis, et les états de l'OPEP du Moyen-Orient en général ne sont pas du même avis. Ils n'ont pas subi les effets négatifs du développement de l’exploitation du pétrole de schiste grâce à leur portefeuille d'acheteurs plus large.

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Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio