Automobile : PSA : le constructeur va supprimer 19 modèles de sa production

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 14 avril 2014 à 9h24

Réduire les coûts pour être plus rentable : PSA Peugeot Citroën n'a pas inventé un concept révolutionnaire pour tenter de redresser la barre après l'introduction de l'Etat et de Dongfeng dans son capital. Mais, pour une fois, la réduction des coûts ne passera pas par une réduction des effectifs mais par une réduction du nombre de modèles commercialisés.

Un plan « Back in the race »

Carlos Tavares, a une idée bien précise du déroulement des événements dans le future du constructeur français : « culture du profit », « le cash est roi »... une vision des choses très américaine qui annonce la couleur : PSA Peugeot-Citroën va être plus agressive.

Et pour ce faire, la solution est toute trouvée : réduire le nombre de modèles construits. Si on ne sait pas encore quelles voitures vont disparaître des chaînes de production, on sait déjà qu'elles seront au nombre de 19, faisant passer le nombre de modèles du constructeur des 45 actuels à 26 d'ici 2020. Mais ce n'est pas tout.

Miser sur l'international pour revenir dans la course

Actuellement PSA Peugeot Citroën réalise 60% de son chiffre d'affaires sur le marché européen mais il faut se rendre à l'évidence : ce n'est pas demain que les voitures vont être achetées en masse en Europe, surtout pas si la situation économique ne s'améliore pas.

C'est donc à l'étranger que tout va se jouer. Si bien qu'en 2020 la situation devrait simplement s'inverser : 60% du chiffre d'affaires du groupe devrait être réalisé à l'étranger.

Pour ce faire, PSA Peugeot Citroën compte sur les marchés émergents et notamment la Chine où, avec son nouveau partenaire Dongfeng, elle compte lancer une nouvelle marque, Fengshen. Et, comme déjà annoncé, il y a la marque DS destinée à devenir le haut de gamme de PSA.

Moteurs hybrides, SUV et 4x4 sont également des axes de développement à l'étude par le groupe qui doit rapidement renouer avec la rentabilité. En 2013, le groupe a perdu 2,3 milliards d'euros et l'année d'avant la perte nette a été de 5 milliards d'euros. De quoi inquiéter pour sa survie.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

Suivez-nous sur Google News Economie Matin - Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités.