Renault : tout pour l’électrique et les utilitaires en Chine

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 15 avril 2020 à 9h09
Renault Chine Automobiles 2
17,2%L'an dernier en Chine, Renault a accusé des ventes en baisse de 17,2% par rapport à 2018.

L'heure est à la réduction de la voilure pour Renault en Chine. Le constructeur français a annoncé son intention de se concentrer sur les segments des voitures électriques et des utilitaires légers.

C'est « un nouveau chapitre » pour Renault en Chine. La marque au losange a annoncé la vente à son partenaire Dongfeng de sa participation dans la coentreprise créée en 2013, Dongfeng Renault Automotive Company (DRAC). Une usine détenue par cette société produit des Kadjar et des Koleos pour les automobilistes chinois. Ces SUV n'ont pas su trouver leur public sur le plus grand marché au monde. Renault ne précise pas le gain éventuel de cette cession, mais toujours est-il que le groupe français se désengage totalement de DRAC. Pour autant, le constructeur compte y poursuivre une activité : « Nous allons nous concentrer sur les véhicules électriques et les véhicules utilitaires légers, les deux principaux moteurs de la mobilité propre de demain », a expliqué le directeur des opérations de la région Chine pour Renault, François Provost.

Les ambitions électriques de Renault

Si Renault lâche DRAC, son partenariat avec DongFeng se poursuit sur le segment électrique avec l'aide de Nissan. Une coentreprise, e-GT, a été fondée en 2017. Elle produit la K-ZE, une petite citadine « zéro émission » à bas coût, qui a pour vocation de devenir « une voiture mondiale », d'après le communiqué. Renault va ainsi commercialiser, à partir de l'année prochain, un dérivé de ce véhicule basé sur le concept du Dacia Spring. Renault va également exploiter une autre coentreprise, JMEV, créée avec le groupe chinois JMCG, pour « couvrir 45 % du marché chinois des véhicules électriques en 2022 avec quatre modèles principaux ».

Une expertise dans le segment utilitaire

Renault a bien l'intention de peser lourd sur le segment électrique en Chine, sur lequel 860.000 unités ont été écoulées l'an dernier. Pour ce qui concerne les utilitaires légers, le constructeur français ne part pas de zéro : la grande majorité des quelque 180.000 véhicules à motorisation thermique vendus en 2019 ressortaient justement de cette catégorie. Il s'agit de véhicules fabriqués avec le partenaire chinois Jubei&Huasong, dont Renault possède 49% du capital depuis 2017.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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