Montebourg aurait un repreneur mystère pour les acieries de Florange

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 29 novembre 2012 à 6h22

Florange serait-il sur le point d'être sauvé ? Arnaud Montebourg a évoqué hier à l'Assemblée l'existence d'un mystérieux repreneur étranger, prêt à investir jusqu'à 400 millions d'euros pour reprendre et relancer les acieries de Florange en Moselle dont Mittal ne veut plus.

"Nous avons un repreneur, qui est un aciériste, un industriel, qui n'est pas un financier, qui par ailleurs souhaite investir son argent personnel et, excusez du peu, est disposé à investir jusqu'à près de 400 millions d'euros dans cette installation pour la rénover" a-t-il annoncé devant les parlementaires hier.

Arnaud Montebourg a également affirmé à nouveau, cette fois devant des délégués syndicaux du site, montés à Paris pour le rencontrer, que l'Etat n'hésiterait pas à nationaliser les acieries de Florange avant samedi, si le groupe Mittal n'acceptait pas de le céder intégralement au "mystérieux repreneur".

On sait par la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud Belkacem, que François Hollande, qui a recu Lakshmi Mittal longuement mardi, a eu "une discussion franche et ferme" avec l'industriel, qui a repris les actifs d'Arcelor en France voici seulement six ans, promettant de développer l'activité. Au lieu de cela, l'acierie de Florange a fermé, mais entre temps il y a eu la crise, et le groupe Mittal souffre de surcapacités de production d'acier "brut". En revanche, l'activité de transformation d'acier, elle, demeure rentable, et c'est bien cela tout le problème. Mittal ne veut pas céder tout le site de Florange, puisqu'il est composé de deux activités, les hauts fournaux et la transformation. Sur les 2800 salariés, du site, "seuls" 650 sont concernés par la fermeture définitive des hauts-fournaux.

Il reste donc trois jours au gouvernement pour trouver une solution avec Mittal, ou pour... l'exproprier.

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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