Entre les mesures de confinement, de fermetures administratives et le couvre-feu, la situation a été particulièrement difficile pour de nombreux restaurateurs et propriétaires de cafés/bars. D'après l'Umih, près d'un tiers d'entre eux n'ont pas rouvert.
Le secteur de la restauration et des cafés/bars a subi une véritable saignée en raison de la crise sanitaire. Selon des chiffres de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) relayés par Le Figaro, 30% des professionnels ont gardé portes closes malgré le déconfinement progressif du pays. La première raison, c'est le manque de clientèle pour les restaurateurs installés dans des zones uniquement touristiques et dans les quartiers d'affaires. Le télétravail est toujours la norme pour de nombreuses entreprises et les salariés n'ont pas à se rendre dans les centres-villes. C'est particulièrement visible dans Paris intra-muros : la fréquentation y est faible alors qu'elle connaît un vrai rebond en banlieue, là où habitent les salariés.
Manque de personnel, fréquentation en baisse
Dans les zones touristiques, la situation est contrastée. L'absence de touristes étrangers pèsent sur l'activité de nombreux restaurants et de cafés, tandis que les grandes métropoles sont boudées par les touristes français. Ces derniers privilégient le littoral ou la montagne, où les restaurants enregistrent un fort regain d'activité. Celle-ci est même plus élevée qu'en 2019 à la même période, comme en Bretagne et au Pays basque. L'autre raison des difficultés du secteur tient au personnel : il manque à l'appel.
Levée des restrictions
Les chefs cuisiniers en particulier sont une denrée rare. Beaucoup ont préféré soit bifurquer dans leur carrière, soit d'avancer leur retraite. Sans chef, pas de restaurant… La situation pour le secteur devrait toutefois s'améliorer globalement, avec la fin du couvre-feu depuis ce dimanche, l'arrêt du télétravail fortement recommandé depuis le 9 juin, tandis que les jauges d'accueil dans les salles vont disparaître le 30 juin.