La récolte a été bonne pour l'administration française en cette moisson 2015 : les recettes liées à la régularisation des évadés fiscaux et à l'ISF ont permis une rentrée d'argent record dans les caisses de l'Etat. Assez d'argent, même, pour couvrir la baisse d'impôts des ménages les plus pauvres, selon Michel Sapin, décidée par le gouvernement et qui a fait chuter le nombre de ménages payant l'impôt sur le revenu à moins de 50% du nombre total de ménages en France.
2,6 milliards d'euros issus de la régularisation des dossiers des évadés fiscaux
Après la décision de la Suisse de mettre un terme au secret bancaire, et après un serrage de vis contre les exilés fiscaux décidé par la France, la régularisation des dossiers continue de plus belles. Depuis l'été 2013 pas moins de 45 000 contribuables ont déclaré à Bercy avoir fraudé et caché des avoirs à l'étranger. Peine avouée mais pas pardonnée, Bercy continue de régulariser les situations.
Sur les 45 000 dossiers seuls 6 500 ont été traités. Le couperet et donc tombé pour certains d'entre eux tandis que le gouvernement est tellement submergé de dossiers que sept pôles régionaux en charge des dossiers les plus simples ont été créés par Bercy. Des pôles qui ont encore du travail devant eux... pour le plus grand plaisir du Fisc.
Car en cette année 2015 ce ne sont pas moins de 2,65 milliards d'euros que le gouvernement a ainsi récupérés. Largement plus que les 1,7 milliard prévus par Bercy ou encore que les 1,9 milliard récupérés en 2014.
2,6 milliards d'euros collectés... via l'ISF
De son côté l'Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF), qui ne cesse d'être critiqué étant considéré comme l'une des raisons principales du départ des grandes fortunes françaises à l'étranger, continue de permettre une collecte impressionnante : les recettes sont en effet en hausse de 17% (preuve, s'il en fallait encore, que les riches ne connaissent pas la crise).
Bercy avait anticipé 2,6 milliards d'euros de recettes cette année et ça paraît sur la bonne voie ; et pour 2016 le ministère de l'Economie prévoit encore une somme de plus de 2 milliards.
De quoi faire sourire les caisses de l'Etat...