Comment faire grandir ses clients et l’humain en même temps que son agence ?

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Par Luc Meyer Publié le 18 septembre 2018 à 5h00
France Croissance Nombre Clients Entreprise
3,2 millionsLa France compte 3,2 millions d'entreprises.

La croissance, est-elle une finalité en soi ? De prime abord, la question peut sembler incongrue. Quel manager ne viserait pas une progression de son résultat, pour lui-même, pour son entreprise, et pour ses éventuels actionnaires ?

Si nous avons sans nul doute en tant qu’entrepreneurs la responsabilité de faire progresser notre structure, nous avons également la responsabilité de définir la nature et les conditions de cette croissance. Que recherchons-nous au travers de celle-ci ? Quelle doit être sa nature, son rythme, à quelles conditions est-elle acceptable ? Car la croissance ne peut et ne doit pas se résumer à une simple logique financière. Une croissance a nécessairement des impacts sur les collaborateurs, sur les clients, sur l’organisation de l’entreprise. Consommateurs, investisseurs, nous sommes d’ailleurs de plus en plus nombreux à nous intéresser à la façon dont les entreprises agissent, grandissent et pas uniquement à leurs produits ou leurs performances financières.

Il en va de même pour une agence. Pour ses collaborateurs, pour ses clients, pour ses actionnaires, la nature de sa croissance sera demain source d’attractivité ou de rejet. Pour s’inscrire dans la durée et être bénéfique la croissance doit répondre à 3 enjeux majeurs.

1 - Croître au bénéfice et non au détriment de ses clients

L’acquisition de nouveaux clients constitue une croissance immédiate mais parfois ponctuelle. S’inscrire dans la durée tient d’abord dans la capacité à accompagner ses clients historiques, car faire progresser leur business, c’est se donner l’assurance d’une croissance durable. Cela demande d’investir dans les talents, les outils, les connaissances et non uniquement dans les compétitions. La performance « newbiz » d’une agence n’est donc pas toujours nécessairement le meilleur indicateur de sa capacité à croître dans la durée.

2 - Ne pas simplement croître mais grandir

La croissance peut ne pas se limiter à faire simplement plus mais également à faire mieux. Les résultats qu’elle génère sont autant d’opportunités pour une entreprise de progresser, sur son métier, son organisation, mais également sur ses valeurs. Grandir : c’est, par exemple, dédier des moyens et des ressources à la mise en place ou au renforcement de sa politique RSE. Grandir, cela peut être également affirmer ses propres choix éthiques (refuser des secteurs d’activité peu en phase avec ses valeurs, privilégier des partenaires locaux pour développer le tissu économique, soutenir de jeunes entrepreneurs, ...). Une croissance peut être intelligente dès lors qu’elle fait également progresser l’entreprise sur ses valeurs fondamentales.

3 - Faire croître son environnement

Pour que la croissance soit pleinement positive au sein d’une entreprise, encore faut-il qu’elle rayonne sur l’ensemble des acteurs qui la génère. Une croissance qui profite économiquement à chaque collaborateur bien sûr, mais qui plus largement participe à leur bien-être, leur progression. Car une croissance trop rapide et non maîtrisée peut rapidement se traduire par une surcharge de travail, une démobilisation des collaborateurs et au final une dégradation de l’offre. Anticiper et prendre en compte l’impact de cette croissance est donc essentiel ; en l’accompagnant des investissements appropriés : formations, renforcement des équipes, optimisation des conditions de travail. Des leviers essentiels pour avoir la garantie d’une croissance utile et fédératrice.

Cette croissance positive (durable, intelligente, utile) nécessite d’avoir des convictions, des exigences, de mener des combats, d’en perdre certains. Mais cette croissance-là est précieuse et porteuse. Notre relation à la croissance raconte finalement beaucoup de ce que nous sommes, et est de nature à influer fortement sur nos rapports avec nos clients, nos collaborateurs. Bref, « Dis-moi comment tu croîs et je te dirais si je crois en toi. »

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Luc Meyer, C.O.O. FSTL (Freestyle)

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