L’IA d’IBM Watson remplace des employés au Japon

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 6 janvier 2017 à 6h50
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50%En 2035, 50 % des emplois du Japon pourraient être occupés par des robots et des intelligences artificielles.

L’annonce n’a rien à voir avec le CES de Las Vegas qui se tient la première semaine de janvier 2017 et pourtant elle confirme les craintes de bon nombre de syndicats et de spécialistes : l’intelligence artificielle commence à remplacer les humains. C’est au Japon que ça se passe et pas dans une usine où les tâches peuvent facilement être automatisées…

Un assureur remplace une trentaine d’employés par l’IA d’IBM Watson

L’Intelligence Artificielle se développe et celle du groupe IBM, appelée Watson, est déjà connue pour avoir de multiples applications. C’est toutefois la première fois qu’une entreprise remplace des employés par un ordinateur.

Fukoka Mutual Life, comme le rapporte The Guardian, a décidé de supprimer 34 postes considérés comme « redondants » au sein de ses équipes. Redondants, mais pas inutiles… si bien que l’assureur a demandé à IBM de pouvoir installer Watson pour prendre en charge les tâches, essentiellement dans le calcul des montants à rembourser en cas de sinistre et, surtout, de maladie. Pour l’instant, donc, le remplacement reste du domaine des mathématiques mais est une première qui pourrait faire des envieux.

Le Japon: champ d’expérimentation de l’IA et de la robotique

Selon l’assureur Fukoka, la décision de remplacer les 34 employés par l’intelligence artificielle Watson va lui permettre d’économiser près d’un million d’euros par an. Mais avant cela, le groupe va dépenser 1,6 millions d’euros pour installer Watson. L’Intelligence Artificielle lui coûtera en outre un peu plus de 100 000 euros par an en termes d’entretien.

Le Japon est un des pays les plus avancés en ce qui concerne la robotique et le remplacement des employés par des robots. Ces derniers sont, selon une étude de l’Institut de recherche Nomura, destinés à remplacer 50 % des emplois du pays à l’horizon de 2035. Le gouvernement lui-même aimerait installer une Intelligence Artificielle dans ses services pour réaliser certaines tâches.

Concernant l’assureur Fukoka, il se veut rassurant envers ses clients : si l’Intelligence Artificielle va calculer les montants des remboursements, ces montants devront être validés par un humain.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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