Les Restos du Coeur lancent leur 31ème campagne d’hiver

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Par Laure De Charette Modifié le 30 novembre 2015 à 15h28
Distributionrepas
93L?association dispose d'un budget annuel de 93 millions d'euros.

En France, on dénombre 3,5 millions de bénéficiaires de l'aide alimentaire. Pourtant, 12% des adultes appartiendraient à un foyer en « situation d'insécurité alimentaire pour raisons financières », soit plus de 6 millions de personnes, un chiffre bien supérieur à la population qui a recours à l'aide alimentaire. C’est pour toutes ces personnes démunies que les Restaurants du Cœur agissent sans discontinuer depuis plus de 30 ans.

1 million de bénéficiaires

L'association créée par Coluche lance aujourd’hui sa nouvelle campagne d’hiver.

L’association va encore distribuer cet hiver environ 128 millions de repas, à près d’un million de personnes démunies. Le record de l’an dernier, quand 950 000 personnes ont été servies, devrait malheureusement être battu.

Le président Olivier Berthe a lancé un message d’alerte. "On peine à recruter les [bénévoles] plus jeunes et les actifs, et à trouver des bénévoles qui acceptent de prendre des responsabilités" a t-il expliqué, dans l’espoir sans doute de susciter des vocations.

Près de 70 000 bénévoles travaillent pour les Restos. Ils sont "la principale force sur laquelle repose notre action", souligne le président.

Plus de bénévoles, mais moins impliqués

La France est pourtant une terre de bénévolat. D’après France Bénévolat, 40 % des Français de plus de 15 ans donnent de leur temps. Et les bénévoles sont de plus en plus nombreux : +14% entre 2010 et 2013.

Mais le bénévolat régulier perd du terrain par rapport au bénévolat ponctuel, d’après France Bénévolat. Dans une époque fortement marquée par l’instantanéité et la mobilité, les volontaires, et les jeunes en particulier, restent prêts à s’engager mais pas forcément sur le long terme ni de façon régulière.

A la recherche d’un volontariat plus flexible et plus adapté à leurs envies, disponibilité et habitudes, les volontaires privilégient de plus en plus les formes de bénévolat ponctuelles ou flexibles. Une tendance qui les fait notamment se diriger vers de nouvelles formes de volontariat telles que le micro-bénévolat et l’E-bénévolat.

Une tendance que doivent prendre en compte les associations afin de s’adapter, se réinventer et proposer des missions plus en phase avec les attentes croissantes de certains bénévoles.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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