Mauvaise nouvelle pour la plateforme leader des locations de courte durée entre particuliers, bonne nouvelle pour ses clients : la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) a infligé une lourde amende au site, selon les informations de RMC. En cause : des mentions légales peu transparentes pour les clients.
L’absence de droit de rétractation absente des mentions légales
Comme le souligne RMC dans son article du 3 août 2021, Airbnb n’est pas la seule à avoir été épinglée par la DGCCRF pour un manque de transparence concernant les conditions de location et, surtout, de rétractation. Trivago ou encore Trip Advisor ont déjà fait l’objet d’amendes de la DGCCRF.
Tous les sites concernés, et donc Airbnb, auraient omis de préciser dans leurs mentions légales une particularité du droit du consommateur sur Internet. Alors que celui-ci a généralement un délai de rétractation de 14 jours, ce n’est pas le cas pour les prestations d’hébergement. Or, l’absence de cette information dans les mentions légales du site pouvait laisser penser aux clients qu’ils bénéficiaient de ce droit et donc qu’ils pouvaient annuler leur réservation sous 14 jours sans conditions, comme ils peuvent retourner un produit acheté par exemple.
300.000 euros d’amende pour Airbnb
RMC souligne, de plus, qu’Airbnb était au courant depuis 2019 de ce manquement au droit et du risque d’amende. Mais, semble-t-il, le site n’a pas fait évoluer ses mentions légales pour se conformer au droit du consommateur en vigueur en France et à l’obligation d’information des professionnels envers leur clientèle.
C’est sans doute la raison qui a poussé la DGCCRF a infliger à Airbnb une amende relativement élevée : 300.000 euros.