Avec une dette publique culminant à 3 416,3 milliards d’euros et un ratio de 115,6 % du PIB à fin juin 2025, la France franchit un nouveau cap. Ce record met en lumière la fragilité du budget national et soulève des interrogations sur la capacité de l’État à contenir une spirale d’endettement qui inquiète désormais l’Europe entière.
Dette : la France bat un nouveau record, 115% du PIB

Le 25 septembre 2025, l’Insee a confirmé que la dette publique française avait atteint un niveau inédit. Avec 3 416,3 milliards d’euros, soit 115,6 % du produit intérieur brut, la France se retrouve confrontée à une situation budgétaire particulièrement tendue. L’État, déjà critiqué pour sa gestion, doit désormais affronter de nouvelles contraintes économiques et politiques.
Un record de dette qui marque un tournant pour la France
La dette publique française dépasse pour la première fois les 3 400 milliards d’euros. Fin juin 2025, elle s’établit à 3 416,3 milliards d’euros, contre 3 345,4 milliards trois mois plus tôt, selon les chiffres publiés par l’Insee. Le ratio dette/PIB grimpe en parallèle à 115,6 %, contre 113,9 % à fin mars. Cette progression rapide traduit l’incapacité à freiner un phénomène qualifié par Les Échos d’« inexorable gonflement de la dette française ».
En un seul trimestre, la hausse atteint 70,9 milliards d’euros, dont 64,3 milliards directement imputables à l’État, selon TF1 Info. Les administrations de sécurité sociale ajoutent encore 7,8 milliards à la charge globale. Si les autres composantes – organismes divers d’administration centrale et collectivités locales – enregistrent de légères baisses, elles ne suffisent pas à contrebalancer le poids de l’endettement central. La progression est également spectaculaire sur un an : + 187 milliards d’euros, soit une augmentation de près de 6 %.
Des mécanismes budgétaires qui nourrissent l’endettement de l’État
L’origine de cette montée de la dette réside dans une succession de déficits accumulés. Les dépenses de l’État dépassent régulièrement les recettes, ce qui oblige à recourir à l’emprunt. La dynamique est aggravée par un environnement financier défavorable : inflation persistante et taux d’intérêt élevés alourdissent mécaniquement le coût du service de la dette.
Ainsi, le budget de l’État se trouve grevé par des charges d’intérêt croissantes, réduisant les marges pour financer des investissements productifs ou répondre à des crises futures. L’Agence Fitch a d’ailleurs abaissé la note souveraine française de AA- à A+ le 12 septembre 2025, avertissant que « la hausse de la dette publique limite la capacité du pays à réagir à de nouveaux chocs », rappelle Reuters. Cet abaissement illustre la méfiance croissante des investisseurs quant à la soutenabilité de la trajectoire française.
