Congé de naissance : salaire, durée… ce que l’on sait (déjà) du futur dispositif

Attendu pour mieux soutenir les familles, le congé de naissance s’ajoutera aux droits existants et promet une indemnisation indexée sur le salaire. Annoncé dans le PLFSS 2026, il cible directement les parents et met l’accent sur l’équilibre de la vie familiale et la santé des nouveau-nés.

Paolo Garoscio
By Paolo Garoscio Published on 22 octobre 2025 6h45
congé de naissance
Congé de naissance : salaire, durée… ce que l’on sait (déjà) du futur dispositif - © Economie Matin
300 MILLIONS €Le coût de la mesure est estimé à 300 millions d’euros l’année de la mise en œuvre

Le 21 octobre 2025 l’exécutif a détaillé le futur congé de naissance inscrit dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2026. Le dispositif, pensé pour les parents, complète les congés existants avec une indemnisation plus généreuse, calculée sur le salaire antérieur.

À qui s’adresse le futur congé de naissance et comment s’articule-t-il avec les droits existants ?

Le congé de naissance vise chaque parent et s’ajoute aux congés maternité et paternité, sans s’y substituer. Les autorités le formulent ainsi : « un congé supplémentaire de naissance indemnisé en fonction du salaire antérieur est créé au bénéfice de chacun des deux parents. Sa durée sera, au choix du parent, jusqu’à deux mois. Chaque parent pourra prendre le congé simultanément ou en alternance avec l’autre, ce qui permet d’ajouter jusqu’à 4 mois de garde parentale auprès de l’enfant pour un couple », est-il écrit dans le dossier de presse du PLFSS 2026, publié par le ministère de l’Économie et des Finances. Cette architecture confirme la cible prioritaire : les parents de tous statuts, avec un droit individualisé, cumulable à deux, et recentré sur les premiers mois de l’enfant, période cruciale pour la famille et la santé périnatale.

En pratique, le congé de naissance ne modifie pas le socle : congé maternité (durée légale inchangée) et congé paternité (régime existant). Il offre un temps complémentaire, mieux indemnisé, pour sécuriser l’accueil du nouveau-né. TF1 Info rappelle que le texte prévoit « jusqu’à deux mois supplémentaires par parent », avec la possibilité de prise simultanée ou alternée, gage de souplesse pour l’organisation familiale.

Durée, indemnisation, salaire : combien, comment et pour qui ? Les détails du congé de naissance

Côté durée, chaque parent pourra bénéficier jusqu’à deux mois de congé de naissance ; ensemble, les parents peuvent donc totaliser jusqu’à quatre mois au sein de la famille. Le nouveau dispositif se veut plus attractif que le congé parental actuel, trop faiblement indemnisé pour de nombreux foyers. L’État assume une logique d’incitation : parce qu’il est mieux indemnisé et adossé au salaire, le dispositif doit favoriser un recours réel et continu. Le dossier gouvernemental souligne d’ailleurs l’objectif d’égalité entre les femmes et les hommes, en ouvrant un droit identique à chaque parent, ce qui peut réduire les ruptures de carrière et les écarts d’opportunités pour les mères.

Côté montants, la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a livré un jalon très attendu, relaye Nice-Matin : « Ce congé sera bien rémunéré, soit 70 % de rémunération du salaire net le premier mois, 60 % de rémunération du salaire net le deuxième mois », a-t-elle déclaré face aux députés. Ces taux posent un repère concret pour les parents, en particulier ceux dont le revenu rendait jusqu’ici le congé parental difficilement tenable. Les paramètres opérationnels (plafond, base de calcul, justificatifs) seront affinés par décret, mais l’assiette annoncée change le rapport coût/bénéfice pour les familles en phase post-natale.

Calendrier, coût, effets attendus : quel impact sur la famille, l’emploi et la santé ?

Sur le calendrier, le dossier officiel fixe un horizon clair : le congé de naissance sera « effectif en 2027 ». Ce délai doit permettre l’adoption de la loi de financement, la rédaction des textes d’application et la montée en puissance des systèmes d’indemnisation. Du point de vue budgétaire, le même dossier chiffre le coût à 300 millions d’euros l’année de la mise en œuvre, puis une montée progressive « jusqu’à 600 millions d’euros en 2030 », selon les hypothèses de recours.

En renforçant l’indemnisation, le congé de naissance doit favoriser une présence accrue des parents auprès du nouveau-né, ce qui peut améliorer les indicateurs de santé (récupération maternelle, allaitement, suivi pédiatrique, attachement).

Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint. Après son Master de Philosophie, il s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

No comment on «Congé de naissance : salaire, durée… ce que l’on sait (déjà) du futur dispositif»

Leave a comment

* Required fields