Après des années de négociations et d’atermoiements, le Ceta a finalement été signé à Bruxelles, entre Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, Donald Tusk, le président du Conseil européen, et Justin Trudeau le Premier ministre canadien.
Mais que cet accord de libre-échange entre les deux zones économiques a été long à se concrétiser. Ces derniers jours, c’est le parlement de la Wallonie, région francophone de la Belgique (3,6 millions d’habitants), qui a mis son véto au texte. Après des tractations avec le pouvoir fédéral belge, ce parlement a fini par donner son feu vert, ce qui a débloqué la signature.
Véto belge
Une fois la levée du véto, les instances européennes ont mis sur pied un sommet impromptu pour ce dimanche 30 octobre, en présence du Premier ministre canadien. Ce dernier n’a pas manqué d’ironiser au moment de signer : « Les choses difficiles sont difficiles, mais on a pu réussir ». Un ton toutefois bien moins acide que pendant les négoications avec le parlement wallon, durant lesquelles Justin Trudeau a fait remarquer : « Si l'Europe est incapable de signer une entente commerciale progressiste avec un pays comme le Canada, avec qui l'Europe pense-t-elle faire affaire dans les années à venir ? ».
Place au vote des parlements
Mais finalement, tout est rentré dans l’ordre… jusqu’au prochain écueil qui ne manquera pas d’arriver. Car ce sont maintenant les parlements des 27 États membres, ainsi les représentations régionales, qui vont voter le Ceta. Avec tous les risques de véto que cela comporte… L’accord de libre-échange est donc encore très loin d’être complètement mis en œuvre.